Le Vietnam s’efforce de préserver et de valoriser sa baie de Ha Long

Il y a 20 ans, la baie de Ha Long faisait une entrée remarquée au patrimoine mondial de l’UNESCO qui saluait ainsi autant ses qualités géologiques que ses qualités géo-morphologiques. Mais qu’a fait le Vietnam, au cours de ces deux décennies, en termes de préservation et de valorisation ?

Depuis 20 ans, le Vietnam, et plus particulièrement la province de Quang Ninh s’emploient à mettre sur pied des stratégies, des programmes, des plans, qui tous tendent vers un seul but : préserver et valoriser ce joyau patrimonial qu’est la baie de Ha Long. Selon Vu Thi Thu Thuy, la vice-présidente du Comité populaire provincial, la baie a bien sûr conservé son aspect naturel, mais de nouvelles infrastructures touristiques ont vu le jour : "Prochainement, Quang Ninh va lancer des projets de coopération internationale, investir davantage dans la protection de l’environnement, renforcer la communication et la promotion pour qu’Ha Long devienne une attraction touristique d’envergure planétaire", nous dit-elle.

Un coin de la baie de Ha Long.

À ce jour, la province de Quang Ninh dispose de 850 sites d’hébergement "sur terre", soit 13.000 chambres, et plus de 500 bateaux touristiques de toutes sortes, dont 150 offrent des séjours grand standing. Elle compte également une bonne quarantaine d’agences de voyage, des centaines de restaurants et de magasins… Ces dispositifs touristiques posent certains problèmes environnementaux qui s’ajoutent à ceux nés de l’exploitation de la baie, ce qui impose de mettre en place un plan de gestion sur le long terme. Il s’agirait, entre autres, de prévoir le nombre de touristes, d’étudier leurs impacts sur l’environnement, de réguler les flux de visiteurs, etc.

Depuis quelques années, l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) accompagne la province de Quang Ninh dans la préservation de la nature de la baie de Ha Long. Elle a mené plusieurs projets destinés à sensibiliser les pêcheurs et les touristes à la protection de l’environnement. Koji Otsuka, professeur de l’Université d’Osaka et représentant de la JICA : "Nous avons déjà eu une certaine expérience avec la baie d’Osaka, au Japon. La plus grande leçon qu’on en a tirée, c’est qu’il est capital de sensibiliser les jeunes pour les rendre plus responsables vis-à-vis de la protection de l’environnement… Cet enseignement est aussi valable pour Ha Long".

Certains touristes ayant visité Ha Long ont déclaré que la baie était toujours comme une "belle au bois dormant", autrement dit, que les services touristiques restaient médiocres. Nguyên Van Tuân, chef de l’Administration nationale du tourisme : "Nous serions les premiers perdants si l’environnement de la baie de Ha Long se détériorait et s’il n’y avait pas de produits touristiques typiques. Sur ce point, personne ne peut remplacer les sociétés touristiques. Nous devons renforcer la promotion de cette baie qui réunit toutes les conditions nécessaires pour devenir le label touristique national".

Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, la baie de Ha Long a vocation à être connue dans le monde entier. Sa préservation et sa valorisation exigent des efforts non seulement de la part des autorités de la province de Quang Ninh, mais aussi de tous les Vietnamiens.

VNA/CVN

 

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