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La Loi sur la pêche et l’aquaculture est entrée en vigueur afin de mieux encadrer les activités du secteur. |
Photo : VNA/CVN |
Conformément aux recommandations de la CE, en 2017, la Loi sur la pêche et l’aquaculture est entrée en vigueur afin de mieux encadrer les activités du secteur. Les bateaux de pêches doivent obligatoirement s’équiper d’un système de surveillance des navires par satellite et des dispositifs de traçabilité des fruits de mer ont été mis en place.
Le 13 février, le Premier ministre Pham Minh Chinh a lancé le plan d’action de lutte contre la pêche INN et de préparation pour le 4e examen de la CE. En vertu de ce document, d’ici fin mai, il est impératif de terminer toutes les opérations de recensement, d’immatriculation et d’installation du système de surveillance de chalutiers en activité.
Les propriétaires de bateaux de pêche doivent disposer d’un permis d’exploitation et se soumettre au contrôle régulier. Les autorités des provinces littorales doivent mettre au point un plan de contrôle conjoint vis-à-vis des bateaux de pêche opérés dans les eaux voisines.
Le Premier ministre a également exigé de mettre un terme à la pêche illégale dans les eaux étrangères et de durcir les sanctions imposées à tous les contrevenants.
Retrait du "carton jaune" : quels avantages ?
Le marché européen représente entre 11% et 12% du chiffre d’affaires des exportations aquacoles vietnamiennes, estimées à plusieurs milliards de dollars. Ce marché assure le revenu de plus de cinq millions de pêcheurs et d’aquaculteurs vietnamiens.
Depuis que le carton jaune a été imposé, beaucoup de barrières ont été assujetties aux fruits de mer vietnamiens exportés vers l’Union européenne, mais aussi vers d’autres marchés.
Les forces compétents de la province de Bà Ria-Vung Tàu (Sud) contrôlent un bateau de pêche. |
Photo : VNA/CVN |
Conscients de ces conséquences importantes, les pêcheurs ont convenu de participer à la lutte contre la pêche INN. Ils remplissent désormais leur journal de bord sur les exploitations et activent le système de surveillance lorsqu’ils partent en haute mer.
Lê Khac Yêu, un pêcheur de Hai Phong (Nord), indique : "Je respecte toutes les instructions exigées par les autorités. Je déclare au service de contrôle toutes les sorties et retours. Je n’oublie jamais de remplir mon journal de bord".
Les autorités des provinces littorales ont mis en place diverses mesures pour renforcer le contrôle de chalutiers. La province méridionale de Kiên Giang, qui représente 16% de la productivité de la pêche du Vietnam, a pris l’initiative de créer un service de surveillance de pêche local. Elle a également lancé une campagne de lutte contre la pêche INN pendant 180 jours.
Lê Quôc Anh, vice-président du comité populaire provincial, a déclaré : "Disposant de la plus grande troupe de chalutiers du pays, Kiên Giang souhaite sanctionner sévèrement toute tentative de pêche INN. Nos forces de l’ordre s’appliquent à détecter tous les procédés de tromperie".
Selon le vice-ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Phùng Duc Tiên, si le Vietnam n’est pas en mesure de prévenir les infractions dans les eaux étrangères, il sera difficile de convaincre la Commission européenne de retirer son carton jaune.
"Au cours de notre parcours d’intégration économique mondiale, il convient de se conformer aux normes internationales. La loi sur la pêche et l’aquaculture de 2017 a été promulguée dans l’optique de promouvoir le développement durable de la pêche vietnamienne et de faire retirer le carton jaune de la Commission européenne cette année. Il s’agit de la priorité du gouvernement", a-t-il souligné.
C’est dans cet esprit que l’exécutif vietnamien se prépare pour le 4e examen de la CE qui aura lieu en juin prochain.
VOV/VNA/CVN