>>De nombreuses mesures doivent être mises en œuvre pour restaurer l'économie
>>Les trois scenarios l’après COVID-19
Le Vietnam vise une croissance économique de 5% cette année malgré la crise du COVID-19. |
DW a déclaré que l'objectif ambitieux avait été annoncé par le Premier ministre vietnamien Nguyên Xuân Phuc lors d'une récente visioconférence avec la participation de milliers de représentants d'entreprises locales et étrangères.
L'objectif est nettement supérieur à la prévision du Fonds monétaire international (FMI), qui a annoncé qu'il prévoyait une croissance de 2,7% du Produit intérieur brut (PIB) du Vietnam. Même cette prédiction place le Vietnam devant ses voisins et garantit que le pays continuera d'être l'économie dont la croissance est la plus rapide en Asie du Sud-Est. Cependant, le taux de croissance prévu connait une forte diminution contre celui de de 7% de 2019.
Au 23 mai, le Vietnam avait enregistré 324 cas d’infections au COVID-19 et aucun décès. Le pays n’a enregistré aucune nouvelle contamination locale depuis des semaines. Toutes les infections récentes ont été des cas importés de Vietnamiens rapatriés de pays qui souffrent d'épidémies très graves du nouveaux coronavirus.
Les experts estiment que le Vietnam a pu contenir le virus car il a agi rapidement et de manière décisive. Le pays a décidé de fermer les écoles, les frontières et de suspendre les voyages internationaux beaucoup plus tôt que les autres nations. Il a également mis en place des camps de quarantaine, où des dizaines de milliers de voyageurs en provenance de l'étranger ont été mis à l'isolement pendant 14 jours. Le Vietnam reçoit des éloges du monde entier pour la manière dont il a géré l'épidémie. Avec le redémarrage de l'économie, le pays espère utiliser cette confiance nouvellement acquise pour attirer davantage d'investisseurs et d'entreprises étrangers, a-t-il déclaré.
Adam McCarty, économiste en chef de la société de recherche et de conseil Mekong Economics, a déclaré que le Vietnam avait montré au monde qu'il pouvait gérer une menace complexe comme la crise sanitaire des coronavirus. "Ils montrent qu'ils peuvent le gérer beaucoup mieux que la plupart des pays européens et des États-Unis. C'est un bon signal pour les investisseurs et les gouvernements étrangers", a-t-il déclaré.