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Une affiche appelant les gens à porter le masque au Vietnam. |
Photo : Getty Images/VNA/CVN |
Selon l'article de BBC News (https://www.bbc.com/news/world-asia-52628283), malgré une longue frontière avec la Chine et une population de 97 millions d'habitants, le Vietnam n'a enregistré qu'un peu plus de 300 cas de COVID-19 sur son sol et pas un seul décès. Près d'un mois s'est écoulé depuis la dernière transmission intracommunautaire et le pays commence déjà à s'ouvrir.
Lorsque le premier cas a été confirmé le 23 janvier - un homme venu de Wuhan (Chine) pour rendre visite à son fils à Hô Chi Minh-Ville - le plan d'urgence du Vietnam était en action.
"Il a très, très rapidement agi d'une manière qui semblait assez extrême à l'époque, mais qui s'est avérée par la suite plutôt judicieuse", a expliqué le Professeur Guy Thwaites, directeur de l'Unité de recherche clinique de l'Université d'Oxford (OUCRU) à Hô Chi Minh-Ville.
Le Vietnam a adopté plusieurs mesures, imposant des restrictions de voyage, augmentant les contrôles de santé aux frontières et dans d'autres endroits vulnérables… Les écoles ont été fermées pour les congés du Nouvel An lunaire fin janvier et le sont restées jusqu'à la mi-mai. Une vaste opération de recherche des cas contacts a démarré.
À la mi-mars, le Vietnam envoyait toutes les personnes entrées dans le pays - et toute personne à l'intérieur du pays qui avait eu un contact avec un cas confirmé - dans des centres de quarantaine pendant 14 jours. Les coûts étaient principalement couverts par le gouvernement.
Le professeur Thwaites affirme que la mise en quarantaine à une si grande échelle est essentielle, car les preuves montrent que jusqu'à la moitié des personnes infectées sont asymptomatiques.
Bien que le Vietnam n'ait jamais dû imposer un verrouillage national total, il a mené une action résolue dans les "clusters" (foyers épidémiques).
Ainsi, en février, après avoir détecté plusieurs cas à Son Lôi, au nord de Hanoï, plus de 10.000 personnes vivant dans les environs ont été isolées. Il en sera de même pour 11.000 personnes dans la commune de Ha Lôi, près de la capitale, ainsi que pour le personnel et les patients d'un hôpital.
"Au départ, il semblait que c'était une stratégie à haut risque", explique le professeur Thwaites.
"Mais cela s'est avéré tout à fait correct, car ils ont pu isoler et maintenir une prise en main complète sur ces cas".
Le Dr Pollack dit que le gouvernement a fait "un très bon travail de communication auprès du public" pour expliquer pourquoi ce qu'il faisait était nécessaire. Il dit en outre que le public s'est largement rallié au gouvernement parce qu'il "a vu qu'il faisait tout ce qu'il pouvait et avait du succès, et faisait tout ce qu'il en coûtait pour protéger la population".
Les données du gouvernement sont si étonnamment basses qu'il est inévitablement question de savoir si elles sont exactes, mais le consensus écrasant de la communauté médicale et diplomatique est qu'il n'y a aucune raison d'en douter.
L'équipe du Professeur Thwaites est basée dans l’Hôpital des maladies tropicales de Hô Chi Minh-Ville. Il dit que s'il y avait eu des cas non signalés, non diagnostiqués ou manqués, "nous les aurions vus dans le service - et nous ne les avons pas vu".
Son équipe a également effectué près de 20.000 tests, et il dit que leurs résultats correspondaient aux données que le gouvernement partage.
Il affirme qu’il n'y a pas eu de dissimulation systématique des cas. "Je suis très confiant sur ce point", souligne-t-il.