Selon l'ambassade du Vietnam en Chine, le 19 juin, la Garde-côte chinoise (The China Coast Guard) a annoncé qu'elle avait arrêté 17 pêcheurs et deux bateaux de pêche immatriculés QB93694TS et QB93480TS. L'ambassade du Vietnam a rendu visite à ces pêcheurs, travaillé étroitement avec des agences locales et demandé à la partie chinoise de libérer immédiatement ces pêcheurs vietnamiens et de leur remettre leurs outils de travail.
Le porte-parole du ministère vietnamien des Affaires étrangères, Lê Hai Binh, le 25 juin à Hanoi. |
Photo : An Dang/VNA/CVN |
Selon les dernières informations d'organes compétents, les 17 pêcheurs et le bateau QB93480TS sont retournés au Vietnam, sains et saufs. L'ambassade du Vietnam continue de demander à la Chine de rendre sans conditions le navire QB93694TS.
Concernant l'information selon laquelle les pêcheurs vietnamiens ont été contraints par la Chine de signer des documents reconnaissant sa souveraineté en Mer Orientale, Lê Hai Binh a affirmé que le ministère des Affaires étrangères avait demandé à l'ambassade du Vietnam en Chine de clarifier cette information en vue d'une réaction appropriée.
Lors de la conférence de presse, des reporters ont posé des questions sur la réaction du Vietnam devant une déclaration du porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Lu Kang, selon laquelle les constructions et les remblaiements par son pays en Mer Orientale sont réalisés sur le territoire chinois et relèvent, de fait, de la souveraineté chinoise.
Lê Hai Binh a réitéré le fait que les grandes opérations chinoises de construction et d'agrandissement d'îlots et de récifs dans l'archipel de Truong Sa (Spratly) sont illégales et qu'elle ne changent pas la réalité, qui est que le Vietnam dispose suffisamment de bases juridiques et de preuves historiques pour affirmer sa souveraineté pour l'archipel de Truong Sa. Le Vietnam demande à la Chine d'arrêter immédiatement ces actes, de respecter la souveraineté vietnamienne pour les deux archipels de Truong Sa et Hoang Sa (Paracel), d'observer le droit international, dont la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982, la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC), ainsi que de s'abstenir de tout acte susceptible d'aggraver la situation et de changer le statu quo en Mer Orientale.
Récemment, Le Quotidien du Peuple de la Chine a affirmé qu'en cas de "guerre en mer", la Chine serait prête à transformer tous ses bateaux civils en navires militaires.
Sur ce sujet, Le Hai Binh a souligné que le Vietnam "espère qu'en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU et de pays important dans la région, la Chine aura des contributions responsables et constructives au maintien de la paix, de la stabilité de la région et dans le monde".
VNA/CVN