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Réunion trimestrielle du Conseil de sécurité sur la Républicaine centrafricaine, le 18 février. |
Lors d’une récente réunion trimestrielle du Conseil de sécurité sur la RCA, le diplomate Dang Dinh Quy, chef de la Mission permanente du Vietnam auprès de l'ONU, a exprimé le regret du Vietnam de voir que la RCA, dans un contexte électoral, va maintenir pendant six mois l’état d’urgence en raison d’une insécurité persistante. Ce pays est marqué par une période d’instabilité accrue par les violences entourant l’élection présidentielle et le premier tour des élections législatives, qui ont eu lieu le 27 décembre.
Monsieur Dang Dinh Quy a condamné les attaques d’éléments armés contre des civils, des soldats de la paix et des travailleurs humanitaires avant d’appeler au respect du droit international, y compris du droit international humanitaire et à la protection de ces personnels qui sont sur le terrain pour sauver des vies et maintenir la paix et la stabilité.
S’agissant de la situation humanitaire, qui continue de se détériorer en raison de violences liées aux élections, de la situation socioéconomique déjà désastreuse ainsi que des impacts de la COVID-19, le Vietnam s’est dit troublé que 2,8 millions de personnes, soit environ 58% de la population, aient besoin d’aide humanitaire, et que 2,3 millions (48% de la population) souffrent d’une insécurité alimentaire aiguë. Le diplomate a noté que des centaines de milliers de personnes sont déplacées ou ont fui le pays en raison des nouvelles violences liées aux élections alors qu’ont lieu un nombre croissant d’attaques contre les humanitaires.
Enfin, notant que la situation actuelle ne peut être corrigée sans l’appui de la communauté internationale, l'ambassadeur Dang Dinh Quy a souligné l’importance des efforts des organisations régionales et sous-régionales -y compris l’UA, la CEEAC et la CIRGL- pour soutenir la République centrafricaine.
Dans son exposé, le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix, s’est inquiété de l’instabilité du pays. Il a relaté que la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) -une alliance récemment formée de six groupes armés responsables des violences pré et postélectorales- avait coupé la principale route reliant Bangui au Cameroun, la MSR-1, mettant ainsi en péril l’approvisionnement en fournitures vitales et faisant apparaître le spectre d’une crise humanitaire.
Les appels à revitaliser l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine du 6 février 2019 se sont multipliés, tandis que le rôle et les capacités de la MINUSCA ont été au centre de l’attention.
VNA/CVN