Genève
Le Vietnam à la 32e session
du Conseil des droits de l’homme

Le Conseil des droits de l'homme a ouvert, le 13 juin à Genève, en Suisse, les travaux de sa 32e session en adoptant son programme de travail.

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La vice-présidente de la République, Dang Thi Ngoc Thinh (1er à droite), lors de la 32e session du Conseil des droits de l'homme à Genève, le 13 juin.
Photo : Quang Hai/VNA/CVN

Le Conseil a entendu en outre les allocutions d'ouverture de son président, Choi Kyong-lim, et du chef du Département fédéral des affaires étrangères de la Suisse, Didier Burkhalter. Dang Thi Ngoc Thinh, vice-présidente du Vietnam, a également fait une déclaration.

Le président du Conseil des droits de l’homme, Choi Kyong-lim, a déploré la série d'attentats terroristes perpétrés à Orlando, Damas, Halgan, Bagdad, Tel Aviv, Istanbul et ailleurs dans le monde. Il s'est ensuite félicité des contributions au Fonds volontaire spécial pour les petits États insulaires en développement et les pays les moins avancés, qui ont permis la participation de représentants de seize États Membres n'ayant pas de mission permanente à Genève: cette session est ainsi la première réunissant tous les membres des Nations Unies sans exception.

Au nom du pays hôte, Didier Burkhalter, chef du Département fédéral des affaires étrangères de la Suisse, a déclaré que le dixième anniversaire du Conseil des droits de l'homme devait être l'occasion «de lui donner une nouvelle dimension et de l'écouter encore davantage». C'est dans cette perspective, a-t-il indiqué, que la Suisse lance son «appel du 13 juin» à la communauté internationale, pour «renforcer les liens entre les droits de l'homme, le développement et la politique de paix et de sécurité». La Suisse appelle en particulier à un rapprochement des piliers de l'ONU que sont «Genève et New York - les droits de l'homme et la sécurité».

M. Burkhalter a souligné que la création du Conseil des droits de l'homme «avait permis de revitaliser l'action des Nations unies en matière de droits de l'homme». Le Conseil, lieu d'échange et de dialogue, «est devenu un instrument prêt à réagir à une crise des droits de l'homme survenant n'importe où dans les monde», s'est-il félicité. Il a noté que «les succès des droits de l'homme sont l'œuvre de chaque citoyen du monde qui ne demande que la reconnaissance de ses droits» et rendu hommage à l'Examen périodique universel, «une force motrice pour faire progresser les droits de l'homme à l'échelle planétaire». Mais, a mis en garde M. Burkhalter, malgré les qualités du Conseil, «une décennie n'a pas suffi – et de loin – pour progresser largement dans le respect des droits de l'homme : les violations restent très répandues, en particulier dans les contextes fragiles et au sein des États défaillants ou autoritaires».

Soutenu par 61 pays déjà, l'appel de la Suisse a ainsi pour objectif «de mettre les droits de l'homme au cœur de la prévention des conflits» par trois mesures concrètes : d'abord, une amélioration de la coopération entre le Conseil des droits de l'homme et le Conseil de sécurité. Les membres du Conseil des droits de l'homme devraient ainsi demander au Secrétaire général de soumettre à l'attention du Conseil de sécurité les décisions et les rapports qui sont pertinents pour la prévention des conflits. La Suisse préconise en second lieu un renforcement de la prévention des conflits par une meilleure exploitation des informations disponibles et, enfin, une action pour mettre l'être humain au centre des efforts. À cet égard, les États membres de l'ONU doivent mieux intégrer la dimension des droits de l'homme dans toutes leurs activités de prévention des conflits et donc soutenir davantage le Haut-Commissariat aux droits de l'homme.

Réalisation d’un programme
de développement durable

Les jeunes œuvrent à la lutte contre les effets du changement climatique.
Photo : Dang Tuân/VNA/CVN

Dans son allocution, la vice-présidente du Vietnam, Dang Thi Ngoc Thinh, a estimé que la promotion du dialogue et de la coopération, à travers le mécanisme de l'Examen périodique universel plus particulièrement, constituait le plus grand succès du Conseil depuis sa création il y a dix ans, en particulier à travers l'Examen périodique universel (EPU) fondé sur les principes d'objectivité, de transparence, de coopération constructive et de traitement sur un pied d'égalité entre les États, petits et grands. Dans ce contexte, elle a indiqué que son pays préparait un plan de mise en œuvre des recommandations issues de l'EPU acceptées par le Vietnam.

Face aux défis mondiaux actuels, elle a ensuite appelé la communauté internationale à la collaboration et au dialogue au lieu de la confrontation et de la politisation. Elle a par ailleurs invité le Conseil à consacrer toute l'attention voulue à la réalisation du programme de développement durable à l'horizon 2030 et à la corrélation entre le développement durable et les droits de l'homme. Elle a en outre insisté sur l'importance de la lutte contre les effets du changement climatique et de leurs défis dans des domaines tels que l'accès à l'eau, à l'éducation ou au logement pour des millions de personnes.

Au cours du débat général, plusieurs États ont mis l'accent sur la nécessité du dialogue et de la non-politisation dans le cadre des travaux du Conseil. Certains ont appuyé des initiatives telles celles de la Suisse, tendant au renforcement de la coopération entre cet organe et le Conseil de sécurité.

Le Conseil a consacré une partie de la première journée de travail à un débat de haut niveau à l'occasion de son dixième anniversaire, portant en particulier sur «les réalisations obtenues et les défis à relever».


VNA/CVN

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