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Des jeunes traversent un ruisseau dans le Parc national Nui Chua, province de Ninh Thuân (Centre). |
Photo : TTD/CVN |
Circuits en vélo, trekking dans les montagnes, trails…, de nombreux voyagistes vietnamiens innovent et agrémentent leur offre pour attirer toujours plus de touristes. Avec le trekking notamment, qui a acquis en l’espace de quelques années seulement ses lettres de noblesse au Vietnam. Les jeunes citadins en sont particulièrement friands. Face à cette demande en forte expansion, les formules se multiplient.
La définition du mot trekking n’a cessé d’évoluer aux cours des vingt dernières années. Il s’agissait au début d’une randonnée pédestre spécialement effectuée dans une région montagneuse. Aujourd’hui, on désigne par trekking une randonnée itinérante organisée pendant plusieurs jours. Le bivouac constitue sa spécificité. On peut également définir ce mode de voyage comme une grande randonnée qui consiste d’aller à un point A vers un point B ou de faire une boucle.
Une communion avec Dame nature
Faire du trekking, c’est partir à l’aventure. |
Photo : CRED/CVN |
Membre du groupe trekking K’Ho depuis quelques années, Nguyên Dang Huy est dithyrambique sur cette activité : «Faire du trekking est excellent pour la santé. Cela permet d’améliorer le métabolisme interne ou externe de l’organisme». Comme il s’agit d’une activité qui se base sur la marche à pied, le trekking est capable de renforcer la capacité musculaire et l’assouplissement des articulations. C’est même une activité recommandée pour les gens victimes d’ostéoporose et de douleurs dorsales.
Le trekking permet de stabiliser la tension artérielle, et se trouve être efficace pour prévenir le diabète et traiter l’arthrite. C’est aussi une alternative pratique à la chirurgie esthétique, car il est capable - toutes proportions gardées - de ralentir le vieillissement. Par ailleurs, cette activité contribue à réduire le stress pour retrouver une bonne humeur et une satisfaction personnelle considérable.
«Le fait de vendre des billets d’avion me +cloue+ sur un siège de bureau huit heures par jour, cinq jours sur sept. Mon épouse, bien que travaillant dans un autre secteur, est aussi une employée de bureau. Avant de nous mettre au trekking, nous étions souvent malades lorsque le temps changeait», se souvient Dang Huy.
Grâce à un ami, le couple est devenu membre du groupe de randonnée K’Ho et a participé à des excursions au Parc national Bù Gia Mâp, dans la province de Binh Phuoc (Sud), et dans plusieurs forêts à Lâm Dông (hauts plateaux du Centre). Un court voyage dure souvent deux jours et une nuit, tandis que les excursions plus longues peuvent prendre jusqu’à quatre jours.
Entretenir sa santé physique et mentale
Trekking rime avec effort physique. |
Photo : ND/CVN |
«J’adore ça ! Cela me permet de découvrir la beauté de la nature et d’échapper à la vie stressante de la ville. C’est pour moi un vrai bol d’air, au sens propre comme au figuré», explique-t-il dans un large sourire. Alors que la vie des gens est de plus en plus confortable, que l’on se déplace de moins en moins pour travailler dans des lieux clos (jusqu’à prendre sa moto pour faire 50 mètres...), de telles modes de sport permettent d’entretenir sa santé physique mais aussi mentale en privilégiant rencontres, échanges, découverte de la nature et d’autres cultures.
Dang Duy et son groupe organisent un trekking une fois par mois. Son épouse et lui ont aussi l’habitude de faire régulièrement du jogging pour conserver une bonne condition physique.
«Notre groupe compte plus de 30 membres âgés de 8 à 70 ans. Nous sommes des sportifs amateurs. Ce qui explique que nous options pour des circuits pas trop difficiles, afin que tout le monde puisse les parcourir sans trop d’encombres», souligne Dang Duy. Et de poursuivre : «Le plus important pour moi, c’est que, grâce à la pratique du trekking, ma santé s’est beaucoup améliorée. C’est le jour et la nuit ! Du coup, cela fait bien longtemps que je n’ai pas attrapé de maladies courantes. Je croise les doigts pour que cela dure !».
Les origines du trekking
Quoi qu’il en soit, la pratique du trek a été officialisée au Népal où dans les années 50, des expéditions alpinistes y ont été organisées. Puis, des touristes passionnés de randonnées sur différents sentiers s’y sont lancés dans les années 60.
Le trekking se pratique partout dans le monde, sur tous types de terrain : montagnes, déserts chauds, jungles et même terres polaires.