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| Dào Thiên Hai à la cérémonie d’ouverture de son école à Hô Chi Minh-Ville. |
| Photo : TN/CVN |
Contrairement aux apparences, les échecs ont le vent en poupe auprès des jeunes générations. Et dans la mégapole du Sud, c’est le grand maître Dào Thiên Hai qui leur permet d’apprendre ce qu’il considère comme un sport.
Dào Thiên Hai est connu comme le loup blanc dans le microcosme des joueurs professionnels d’échecs vietnamiens.
Né en 1978 dans la province de Dông Thap (delta du Mékong), il est devenu le premier Vietnamien à avoir obtenu le titre de grand maître international. Il est le seul à s’être mesuré à la légende russe des échecs Gary Kasparov et à figurer, en 1993 - alors qu’il n’avait pas encore 15 ans - dans le Top 100 des meilleurs maîtres d’échecs du monde.
Sa carrière de joueur professionnel derrière lui, Thiên Hai s’est naturellement tourné vers la formation des jeunes car il a toujours eu de bons contacts avec eux. «Les échecs constituent un excellent stimulus intellectuel pour les enfants, qui apprennent à réfléchir avant d’agir, à déplacer des pièces dans l’espace, à mettre en place une stratégie, etc.», affirme-t-il.
Depuis deux ans, l’équipe d’échecs de Hô Chi Minh-Ville s’entraîne sous la coupe de Thiên Hai. Elle a enregistré des progrès spectaculaires en peu de temps, avec l’émergence au plus haut niveau de jeunes joueurs dont Bach Ngoc Thùy Duong (14 ans, championne du Vietnam d’échecs standards dames en 2017) et Nguyên Anh Khôi (15 ans, deux médailles d’or aux Championnats du monde d’échecs juniors 2017 en Grèce).
«J’espère dénicher davantage de nouvelles pépites pour la mégapole du Sud», lance Thiên Hai. Des paroles aux actes, il a créé en août dernier une école d’échecs à Hô Chi Minh-Ville. L’objectif est double. D’abord, il veut faire découvrir ce jeu aux petits comme aux plus grands. Un jeu qui développe la logique, la tactique et la stratégie. Ensuite, avec cet établissement, il peut se consacrer à la détection.
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| L’entraîneur Dào Thiên Hai (gauche) et son poulain Anh Khôi. |
| Photo : T.D/CVN |
L’école d’échecs de Thiên Hai a reçu un accueil enthousiaste des enfants comme de leurs parents. D’autant plus qu’il a aussi invité quelques entraîneurs et maîtres renommés à l’échelle du pays comme Huynh Minh Huy, Trân Quôc Dung, Van Thi Thu Hang ou encore Lê Ba Thành, pour enseigner. Grâce à leurs expériences, les enseignants assurent à ses élèves une formation adaptée à chaque niveau.
«Pour les élèves débutants, une découverte des échecs adaptée à leur niveau est dispensée par un formateur. Puis, ils suivent des cours de perfectionnement. Après quelques temps, les élèves passionnés et talentueux travailleront avec moi», dévoile Thiên Hai.
Des valeurs positives à inculquer
La particularité de l’école d’échecs de Dào Thiên Hai est qu’outre l’enseignement des techniques et des compétences fondamentales pour devenir joueur professionnel, elle apprend aux enfants les qualités de patience et de fair-play. De plus ici, on renonce aux «techniques et stratégies apparues il y a peu» aux échecs, privilégiant l’apprentissage des méthodes traditionnelles, dont l’efficacité n’est plus à démontrer.
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| Les échecs sont un sport cérébral où les Vietnamiens brillent au plus haut niveau. |
| Photo : TN/CVN |
«Cette manière d’aborder les échecs les orientera vers une manière de penser plus structurée», explique le grand maître. Il essaie de faire passer le maximum de valeurs universelles chez les jeunes. En effet, il leur impose de se serrer la main avant chaque rencontre, il encourage le fair-play, la créativité, etc.
Transmettre sa passion aux jeunes est pour lui tout sauf une corvée. «La carrière d’un jeune joueur d’échecs dépend aussi de sa famille. J’ai besoin du consentement total des parents afin de lui donner les outils, les armes, pour qu’il puisse éclore au plus haut niveau», explique-t-il.
Si l’école d’échecs de Dào Thiên Hai a vocation à être un révélateur de talents, sa mission première est de fournir aux jeunes un lieu de rencontre pour jouer, échanger et apprendre ensemble en partageant leurs connaissances échiquéennes.