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Messe commémorative en hommage aux victimes à l'église Saint-Sébastien de Negombo, le 23 avril. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
L'île de 21 millions d'habitants est restée silencieuse durant trois minutes à 08h30 locales (03h00 GMT), heure de la première explosion de bombe de kamikazes deux jours auparavant, à l'église catholique Saint-Antoine de Colombo. Le gouvernement a décrété une journée de deuil national. Les magasins vendant de l'alcool sont fermés, les drapeaux sont en berne et les radios et télévision doivent adapter leur programmation musicale.
À l'église Saint-Antoine, des dizaines de personnes ont prié en silence, des bougies à la main, certaines retenant à grand peine leurs larmes. À l'issue des trois minutes de silence, la foule a entamé une prière à voix haute. À une trentaine de kilomètres au nord de là, dans la localité de Negombo, une messe commémorative se déroulait également dans la matinée à l'église Saint-Sébastien, autre lieu d'un attentat suicide visant la minorité chrétienne. Des cercueils étaient amenés à tour de rôle sur des tables, devant des proches secoués de sanglots. "Il y a tant de corps que nous ne pouvons pas les présenter tous en même temps", a expliqué Anthony Jayakody, évêque auxiliaire de Colombo qui célébrait la messe.
Dans le même temps le Sri Lanka poursuit sa traque des responsables des attentats, imputé par les autorités à un groupe islamiste jusqu'ici peu connu, le National Thowheeth Jama'ath (NTJ). L'état d'urgence est entré en vigueur lundi minuit 22 avril (18h30 GMT) pour donner une plus grande latitude aux forces de sécurité. La police locale a procédé à de nouvelles arrestations, portant à 40 le nombre de personnes interpellés. Le bilan humain est lui passé de 290 à 310 morts après que des blessés ont succombé à leurs blessures. 39 étrangers ont péri dans ces attaques, a indiqué un haut responsable de la police.
AFP/VNA/CVN