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Des habitants de Manille sortis dans la rue après un tremblement de terre, le 22 avril aux Philippines. |
Trois corps ont été extraits des décombres d'un centre commercial dans la ville de Porac, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Manille, sur l'île de Luçon, tandis qu'un enfant et sa grand-mère sont morts dans l'effondrement d'un bâtiment dans la ville de Lubao, non loin, a indiqué la gouverneure de la province, Lilia Pineda, à la télévision ABS-CBN.
"Nous pensons qu'il y a encore des gens coincés" dans le centre commercial, a poursuivi la responsable, estimant que jusqu'à huit personnes pourraient y être mortes. "Les secouristes nous disent qu'il y a des gens là-dedans qui crient, qui appellent au secours".
Elle a ajouté que 20 personnes avaient été secourues et transportées à l'hôpital, et que le séisme avait provoqué une panne d'électricité qui rendait difficile le travail des secouristes.
Les sauveteurs, éclairés par des projecteurs, s'affairaient autour de l'immeuble aplati, aidés par une grue.
Un séisme de magnitude 6,3 a ébranlé lundi après-midi 22 avril l'île philippine de Luçon, la plus grande et la plus peuplée de l'archipel, selon l'Institut américain USGS, faisant trembler les immeubles du centre de Manille.
La secousse, la plus forte depuis des années à frapper la zone de la capitale, s'est produite à 17h11 (09h11 GMT), à une profondeur de 40 km. Son épicentre se situe à Castillejos, à environ 100 km au nord-ouest de Manille.
Des milliers de voyageurs étaient bloqués après la fermeture de l'aéroport international Clark. Cet aéroport secondaire de Manille situé sur une ancienne base militaire américaine, à environ une heure par la route au nord de la capitale, a subi d'importants dégâts.
À Lubao, le beffroi d'une église catholique du XVIIe siècle, l'une des plus anciennes de la région, a aussi subi des dommages, selon les autorités.
À Manille, des employés de bureau sont sortis dans les rues, quittant les gratte-ciel tandis que les alarmes retentissaient, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Une employée, Feliza Villanueva, 21 ans, a raconté qu'elle se trouvait au bureau avec quatre collègues au moment du séisme.
"C'est le deuxième plus gros séisme que j'ai vécu", a-t-elle confié, rejoignant des centaines de personnes dans la cour d'un immeuble de bureaux en attendant la fin de l'alerte.
"Nous n'avons pas paniqué malgré notre inquiétude", a témoigné la jeune femme. "Nous avons planifié l'évacuation de l'immeuble. Il y avait trop de monde à descendre les escaliers, donc nous avons attendu notre tour. Les gens étaient choqués mais personne ne criait".