>>Le gouvernement assure que la crise politique n'affectera pas les JO
>>La Cour suprême du Brésil suspend la nomination de Lula au gouvernement
Des députés de l'opposition tenant des poupées gonflabes censées représenter l'ex-président Inacio Lula da Lula, lors d'une session de la commission spéciale le 6 avril à Brasilia. |
Une commission spéciale de 65 députés doit approuver à la majorité simple, à partir de 17h00 (21h00 GMT), un rapport non-contraignant préconisant la poursuite du processus de destitution de la dirigeante de gauche devant le Sénat qui aura le dernier mot.
Mme Rousseff, 68 ans, est accusée par l'opposition de maquillage des comptes publics en 2014, année de sa réélection, et en 2015, pour minimiser l'ampleur des déficits publics du géant émergent d'Amérique latine en pleine récession.
La présidente brésilienne se défend d'avoir commis un quelconque "crime de responsabilité" administrative justifiant sa destitution et dénonce une tentative de "coup d’État institutionnel".
Le rapporteur de la Commission spéciale, le député de droite Jovair Arantes, a préconisé le 6 avril la mise en accusation de la présidente devant le Sénat.
Le rapport de la Commission spéciale sera soumis à partir du 15 avril à la Chambre des députés dont le vote pourrait intervenir le 17 avril ou le 18 avril.
Deux tiers des votes des députés (342 sur 513) seront requis pour que la procédure suive son chemin, faute de quoi elle serait définitivement enterrée.
Si la procédure franchit ce cap, le Sénat devra approuver ou non à la majorité simple la mise en accusation de la présidente, qui serait écartée du pouvoir pendant un délai maximum de 180 jours, en attendant un vote définitif sur sa destitution qui devrait également recueillir les deux tiers des suffrages des sénateurs.
C'est le vice-président Michel Temer, 75 ans, qui assurerait la présidence par intérim jusqu'à la fin de son mandat en 2018 si elle était destituée.
AFP/VNA/CVN