>>La NSA et son homologue britannique ont dérobé des informations via des cartes SIM
Le Sénat américain a rejeté samedi 23 mai un projet de réforme visant à limiter la capacité de l'Agence nationale de sécurité (NSA) de collecter des données aux États-Unis, projet soutenu par le président Barack Obama. La Chambre des représentants avait voté le 13 mai la réforme, une réponse au scandale suscité par les révélations d'Edgar Snowden il y a bientôt deux ans. Démocrates et républicains avaient voté dans le même sens afin de limiter les pouvoirs de la NSA, qui collecte les données de millions d'Américains n'ayant aucun lien avec le terrorisme. Mais le Sénat n'a pas réussi à faire passer cette réforme samedi : il a manqué trois voix sur les 60 nécessaires afin qu'elle puisse passer. Les sénateurs ont commencé aussitôt à débattre d'une extension de deux mois permettant d'autoriser à nouveau la collecte de données téléphoniques et d'autres dispositions du Patriot Act qui expireront le 1er juin si le Congrès n'agit pas d'ici là. Mais, une fois de plus, le Sénat n'a pas réussi à voter cette disposition, en raison d'un nombre insuffisant de voix : 60 voix étaient nécessaires. "Les Américains ont dit sans équivoque au Congrès qu'il fallait contenir les programmes de surveillance du pays et aujourd'hui, la Chambre des représentants les a écoutés", s'était félicité le 13 mai le républicain Bob Goodlatte, promoteur du texte qualifié de plus grande réforme "depuis 40 ans". C'est la protection de la vie privée des Américains qui a été défendue à la Chambre des représentants. Les programmes d'interception des communications dans le reste du monde sont largement absents du débat, sauf de façon incidente, quand des Américains sont pris par erreur dans les filets de surveillance américains. La loi modifierait un article controversé du Patriot Act, adopté après les attentats du 11 septembre 2001 et qui arrive à expiration le 1er juin. Elle interdirait explicitement la collecte à grande échelle par la NSA de données américaines, téléphoniques ou autres.
AFP/VNA/CVN