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Des soignantes s'entretiennent avec un automobiliste à propos des kits de dépistage au COVID-19, le 25 avril à Londres. |
Selon le dernier bilan du ministère de la Santé, 20.319 personnes ayant contracté la maladie COVID-19 ont perdu la vie dans les hôpitaux britanniques, soit 813 de plus que dans le précédent bilan fourni vendredi 24 avril. Mais ce chiffre ne traduit pas en temps réel l'évolution de la pandémie, car, assure l’Université d'Oxford, un tiers des 711 décès supplémentaires recensés en Angleterre datent de plus d'une semaine.
Au mois de mars, des responsables du secteur de la santé avaient déclaré qu'un bilan final de 20.000 morts ou moins serait un "bon résultat". "C'est un jour très triste pour la nation", a réagi Steven Powis, l'un des responsables des services de santé britannique.
Aux chiffres communiqués quotidiennement doivent s'ajouter les décès dans les maisons de retraite, qui, selon les représentants du secteur, se comptent en milliers. Le nombre des personnes testées positives s'élève quant à lui à 148.377 (+4.913). Confiné depuis le 23 mars, une mesure prolongée au moins jusqu'au 7 mai, le Royaume-Uni attend le retour aux manettes de Boris Johnson, qui, frappé de plein fouet par le nouveau coronavirus, est en convalescence depuis sa sortie de l'hôpital le 12 avril.
À l'heure où certains pays européens commencent à amorcer un assouplissement des mesures de confinement, la ministre de l'Intérieur Priti Patel a jugé qu'il serait "irresponsable" de s'avancer par exemple sur une date de réouverture des écoles. "Il est trop tôt", a souligné Steven Powis.
Martelant quotidiennement qu'il prend ses décisions sur la base des conseils de scientifiques, l'exécutif a vu jaillir une polémique autour de la présence de Dominic Cummings, un conseiller controversé souvent dépeint comme le mauvais génie de Boris Johnson, à plusieurs réunions du comité scientifique chargé de conseiller le gouvernement.
Si Downing Street, étrillant au passage les médias, souligne que les conseillers politiques n'ont "aucun rôle" actif au sein de ce comité, l'opposition travailliste juge que cette affaire vient mettre à mal la confiance des Britanniques dans l'indépendance de cet organisme. Le gouvernement prévoit, quand le nombre des cas de contamination aura nettement reculé, de déployer un plan pour retracer les contacts des personnes malades ou présentant des symptômes, via une application du système public de santé, afin d'éviter une deuxième vague.
Sur le plan de la recherche, les autorités sanitaires ont donné leur feu vert à des essais pour étudier la piste du plasma sanguin (la partie liquide du sang qui concentre les anticorps après une maladie) de patients guéris pour soigner les malades du COVID-19, a annoncé samedi 25 avril le ministère de la Santé. 5.000 patients grièvement atteints pourraient ainsi être traités au Royaume-Uni, selon le gouvernement.