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De gauche à droite : la ministre français de la Défense, Florence Parly ; le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian ; le ministre japonais des Affaires étrangères Taro Kono ; et celui japonais de la Défense, Itsunori Onodera, le 26 janvier à Tokyo. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Concernant l'attractivité de la France à la suite du Brexit, j'ai eu l'occasion de rencontrer des chefs d'entreprises japonais hier soir (28 janvier) et je vais en rencontrer d'autres aujourd'hui. Le discours est clair pour nous: premièrement, la présence de la Grande-Bretagne dans l'UE c'est fini", a dit M. Le Drian au cours d'une conférence donnée au dernier jour d'une visite de quatre jours au Japon.
"Parce que j'avais senti qu'il y avait peut-être des esprits qui disaient +peut-être que...+. Non ! C'est fini !", s'est-il exclamé après un discours prononcé à la Maison franco-japonaise, centre culturel et de recherche. "Il faut peut-être que les entreprises japonaises en tirent les conséquences", a-t-il ajouté : "En mars 2019, ce sera la fin".
Les banques japonaises ont été parmi les premières à réagir à la suite du referendum de juin 2016 sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne. En juillet 2017, Sumitomo Mitsui Financial Group avait annoncé la création d'une filiale bancaire à Francfort pour préparer le Brexit. D'autres places européennes - Paris, Dublin ou Amsterdam - redoublent aussi d'efforts pour attirer les établissements londoniens chez elles.
"Évidemment moi, je souhaite que la France accueille le plus possible d'entreprises japonaises mais c'est le choix des entreprises japonaises d'apprécier leur intérêt et c'est notre action à nous de dire, +oui c'est terminé la Grande-Bretagne et voilà ce que nous offrons, nous, pour vous accueillir : l'histoire (...), la formation, l'éducation, notre compétitivité retrouvée, notre attractivité+", a insisté M. Le Drian.