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Une scène censée faire revivre l’image des défunts de retour dans le monde des vivants lors du rite Po Thi. |
Chez les Jrai, deux mondes coexistent : celui des vivants et celui des morts, le premier étant celui de l’impermanence, et le second, celui de l’éternité. Mais avant qu’un défunt ne quitte définitivement ce bas-monde pour s’en aller vers l’au-delà, il convient de lui adresser un dernier adieu.
Dans l’imaginaire Jrai, juste après le rite Po Thi, le défunt retournera pour l’éternité dans son monde, aux côtés des ancêtres. |
Ce dernier adieu au défunt a lieu au cours d’une cérémonie solennelle, appelée Po Thi ou «abandon du tombeau», laquelle est vraiment ancrée dans les traditions Jrai.
Un cortège équipé de tambours et de gongs raccompagne les défunts dans leur monde. |
C’est bien sûr à la famille du défunt qu’il revient d’orchestrer l’évènement qui met ainsi fin à une longue période de deuil, qui s’échelonne sur une ou deux années. C’est l’ultime hommage que l’on peut rendre à un défunt. Pour cet ultime adieu, il faut compter trois jours pleins.
Le rite Po Thi réunit non seulement les proches des familles des défunts mais aussi les villageois, voire des habitants des villages voisins. |
Cette cérémonie ancestrale est intéressante aussi bien d’un point de vue spirituel que d’un point de vue esthétique, architectural et artistique. Toutes les personnes qui étaient en relation avec le défunt y sont conviées.
Texte et photos : Hoài Nam/DTMN/CVN