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Un Boeing 737 MAX à Washington, aux États-Unis. |
Dennis Muilenburg, le Pdg du groupe américain, a indiqué mercredi 29 mai aux milieux financiers à New York qu'il y avait des dissonances entre les compagnies aériennes, dont les programmes de vol d'été, période cruciale pour le secteur, ont été affectés par la crise du 737 MAX.
"Certaines voudront reporter la livraison de leurs (nouveaux) appareils", a-t-il déclaré quand "d'autres nous ont dit qu'elles voudraient prendre possession de leurs avions plus tôt que prévu".
Parallèlement, dans un entretien à la chaîne CBS, M. Muilenburg a une nouvelle fois présenté ses excuses tout en reconnaissant que les deux catastrophes avaient "nui à la confiance du public" dans le 737 MAX.
"Nous sommes désolés pour les pertes de vies dans les deux accidents", a-t-il déclaré dans ce premier entretien accordé à un média depuis l'immobilisation au sol de la flotte de 737 MAX le 13 mars après un accident d'un appareil de ce type d'Ethiopian Airlines.
Confiance
"Nous devons nous employer à regagner la confiance des passagers", a insisté le dirigeant devant les investisseurs.
Alexandre de Juniac, le directeur général de l'association internationale du transport aérien (IATA), a affirmé mercredi 29 mai qu'il ne s'attendait pas à une remise en service du MAX "avant 10 à 12 semaines", en d'autres termes pas avant août.
L'agence fédérale de l'aviation américaine (FAA) a organisé la semaine dernière une réunion consacrée au MAX au Texas avec des autorités de l'aviation civile de 33 pays.
Faute de consensus, ces régulateurs se sont quittés sans date de retour en service de l'avion, ce qui n'a pas échappé à Boeing.
"Notre espoir est qu'il y aura un alignement large et international avec la FAA. Mais il pourrait y avoir des autorités internationales qui vont avoir un calendrier différent", a pris acte Dennis Muilenburg.
Par conséquent, "nous allons devoir adapter nos projets en fonction des différentes autorisations pour le retour en service effectif de l'avion", a-t-il ajouté.
Un système de réciprocité a prévalu jusqu'aux déboires du 737 MAX, en vertu duquel les régulateurs aériens des autres pays s'alignaient sur l'évaluation de l'autorité d'origine. Dans le cas de Boeing, c'était la FAA, mais elle a été le dernier régulateur à clouer au sol le 737 MAX, éveillant la méfiance de ses homologues.