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Le président des Seychelles, James Michel à Victoria, le 18 décembre 2015. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La démission de M. Michel, 72 ans, au pouvoir depuis 2004 et qui faisait à la fois office de président et de chef de gouvernement, sera effective le 16 octobre.
Il sera remplacé par le vice-président Danny Faure, lequel prêtera serment le même jour et mènera au terme son mandat de cinq ans.
"Après avoir été votre président pendant douze ans, le moment est arrivé de passer la main à un nouveau dirigeant. Un nouveau dirigeant qui mènera les Seychelles vers la prochaine frontière de leur développement", a déclaré M. Michel dans une allocution à la télévision nationale.
Cette annonce surprise fait suite à la défaite de son parti, le Lepep ("Le peuple", en créole), aux législatives de septembre, qui ont vu l'opposition obtenir la majorité au Parlement pour la première fois depuis le retour du multipartisme en 1993.
Le Lepep, l'ex-parti unique, au pouvoir depuis 1977, n'a obtenu que 10 sièges de députés, contre 15 à la coalition d'opposition Linyon Demokratik Seselwa ("L'Union démocratique seychelloise").
M. Michel paye aussi son résultat décevant à l'élection présidentielle de décembre 2015. Il n'avait été réélu pour un troisième mandat qu'avec 50,15% des suffrages, soit 193 voix de plus seulement que le leader de l'opposition, Wavel Ramkalawan, chef du Parti national des Seychelles (SNP).
Jamais une présidentielle aux Seychelles ne s'était décidée sur une marge aussi infime. C'était la première fois depuis le retour du multipartisme que le candidat du Lepep était poussé à un second tour.
Jusque-là, le Lepep avait toujours remporté la présidentielle dès le premier tour, avec au moins 53% des voix.