Le président centrafricain Michel Djotodia a proposé le 14 décembre un dialogue aux milices chrétiennes, afin de réduire l'extrême tension qui règne dans Bangui où l'aide alimentaire aux déplacés de l'immense camp de l'aéroport a été suspendue en raison de menaces d'hommes armés de machettes. Dans un entretien à Radio France internationale (RFI), Michel Djotodia assure que ces miliciens, qui ont pris les armes contre les ex-rebelles majoritairement musulmans de la Séléka qui l'ont porté au pouvoir, "ne sont pas des ennemis". "Ce sont nos frères", affirme-t-il. "Je suis prêt à discuter non seulement avec les +anti-balaka+ (anti-machette) mais aussi avec tous ceux qui sont épris de justice et de paix, je suis prêt à tendre la main", a ajouté M. Djotodia, devenu à la faveur de la rébellion le premier président musulman de Centrafrique, pays très majoritairement chrétien. Cette déclaration intervient après la suspension de la distribution d'huile, de riz et de petits pois aux 45.000 déplacés du camp, les humanitaires du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l'ONG italienne Cooperazione internationale ayant été encerclés par des hommes, certains armés de machettes, à leur arrivée.
AFP/VNA/CVN