Le Pho est un des symboles de la gastronomie vietnamienne |
Le pho est peut-être le met vietnamien le plus connu dans le monde et il figure sur la liste des plats que les étrangers se doivent de découvrir lorsqu’ils arrivent à Hanoi ou à Hô Chi Minh-Ville. Ce statut, il en bénéficie aux côtés des sushis japonais, de la pizza italienne, du som tam thaïlandais, ou encore du kebab turc.
Le pho est un bouillon de boeuf avec des nouilles de riz et du boeuf émincé - ou son équivalent au poulet, le tout agrémenté de quelques jeunes oignons verts et de coriandre, de quelques lamelles de piment, d’un peu de poivre et d’une pointe de jus de citron vert.
Un journaliste américain a écrit que le pho est un grand présent de la gastronomie vietnamienne. Un de ses confrères, David Rosengarten, a également dans le Huffington Post que l'un des grands représentants de la cuisine vietnamienne aux États-Unis est justement le pho. Il est depuis longtemps une spécialité de Hanoi, mais il s’est répandu au Vietnam. Il a ajouté qu’on le trouve dans tout restaurant vietnamien voire asiatique, mais que si l’on veut en manger un vrai pho, le «regular one», il faut aller dans un restaurant situé dans l’une des grandes communautés de vietnamiens comme à Los Angeles, à San Jose (Californie) ou encore à Houston (Texas)...
Le restaurant «La Maison d’Asie» à Genève (Suisse) est un des hauts-lieux de tous ceux aiment le Pho vietnamien |
À Genève (Suisse), le restaurant «La Maison d’Asie» est un des hauts-lieux de tous ceux aiment la cuisine vietnamienne. Établissement de 16 ans d’âge déjà, il est souvent complet de son ouverture au petit matin jusqu’à sa fermeture tard le soir. «Le secret du pho, c’est son bouillon. Sa préparation prend au moins sept heures, si ce n’est plus. Ce n’est qu’ainsi que l’on obtient ce goût si authentique» a expliqué M. Huynh Khanh Tiêt, le manager de ce restaurant. Oignons verts, piment, poivre, badiane et, le cas échéant, cannelle pour certains, citrons verts, nouilles de riz..., tous ces ingrédients sont directement importés du Vietnam. La Maison d’Asie n’est pas le seul restaurant à proposer des plats vietnamiens à Genève, mais il est probablement l’un des préférés des nombreux amateurs de cuisine vietnamienne, a déclaré fièrement M. Tiêt.
Huynh Khanh Tiêt, patron de la Maison d’Asie, sert un bol de pho à ses clients. |
En Allemagne aussi le pho exhale son fumet, notamment à Berlin. Autrefois, pour en trouver, il fallait aller dans l’un des marchés vietnamiens comme le centre commercial Dông Xuân ou celui de Thai Binh Duong. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. De plus en plus d’Allemands sont adeptes de ce plat à l’équilibre si subtil. Plusieurs restaurants vietnamiens à Berlin servent maintenant du pho et il est même devenu le plat principal de bon nombre de restaurants de la capitale allemande.
Lorsque l’on fait le tour des restaurants vietnamiens à Berlin, on découvre vite plusieurs menus écrits sur un tableau où figurent les variétés de pho écrites en vietnamien, pho bo pour le boeuf et pho gà pour le poulet, tel quel, sans traduction en allemand. Il semble que leurs propriétaires font confiance aux gastronomes allemands qui connaissent bien ce plat vietnamien au même titre que la pizza italienne ou le hamburger américain. On trouve même un restaurant dans le quartier de Schöneberg où il est simplement appelé Pho Viêt.
En Asie aujourd'hui, nombre de Coréens sont également des habitués du pho vietnamien. Plusieurs restaurant tels que Pho Hoà, pho Bay, Little Saigon ou Hoa Sen... ont ouvert dans ce pays, et chez les jeunes coréens, il est à la mode. En ces temps dits modernes, manger un pho permet de se restaurer rapidement sans rien perdre sur le plan nutritif. Parmi les restaurants attirant le plus de monde, il faut citer le restaurant Little Saigon, un vieil établissement bien connu désormais.
Le pho vietnamien a donc déjà fait le tour du monde. S’il aide les Vietnamiens résidant outre-mer à atténuer leur mal du pays, il est aussi l’«ambassadeur de la culture gastronomique vietnamienne».
Thuy Hà/CVN