>>Le pétrole s'envole de 6% et repasse au-dessus de 110 USD
À une station-service à Manchester, au Royaume-Uni, le 8 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, a clôturé en hausse de 5,29% à 121,60 USD. Le Brent n'a fini que trois fois au-dessus de 120 USD depuis juin 2011.
À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour le contrat à échéance en mai dont c'était le premier jour d'utilisation, a pris 5,17%, pour terminer à 114,93 USD.
"Il semble que tous les vents soufflent vers le haut", a commenté Phil Flynn, du courtier Price Futures Group. "C'est très difficile d'être vendeur sur ce marché vu les gros titres", a renchéri Stephen Schork, analyste et auteur du Schork Report.
Parmi les facteurs qui ont dopé les cours, selon ce dernier, figurait la perspective de nouvelles sanctions contre la Russie à l'issue d'une série de sommets prévus jeudi 24 mars à Bruxelles.
Le vice-Premier ministre russe chargé de l'énergie, Alexandre Novak, a déclaré mercredi 23 mars qu'il était "absolument évident que sans les hydrocarbures russes, si des sanctions sont imposées, les marchés du gaz et du pétrole s'effondreront".
Autre élément de soutien au marché, qui n'en manquait pas, la chute inattendue des stocks américains de pétrole brut et d'essence.
En combinant les réserves commerciales (-2,5) et stratégiques (-4,2), la baisse a atteint 6,7 millions de barils en une semaine.
"Le rapport était favorable à une hausse" des cours, a considéré Stephen Schork. "Il y a une tendance gênante", selon lui, qui voit les stocks de produits distillés, principalement le gazole et le kérosène, descendre à des niveaux très bas alors que les États-Unis vont bientôt entrer dans la saison des grands déplacements.
Pour l'analyste, les cours du Brent sont aussi sous l'effet d'un facteur technique, à l'approche de l'expiration, le 31 mars, des contrats à terme pour le mois de mai.
APS/VNA/CVN