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Une station-service à Arlington, aux États-Unis. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août s'est apprécié de 0,86%, pour clôturer à 76,95 USD. Quant à son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en juillet, il a pris 1,10%, à 72,53 USD. Pour John Kilduff, d'Again Capital, le rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) "a été favorable aux cours dans l'ensemble", avec un coup de pouce supplémentaire du dollar, qui s'est légèrement repli mercredi 7 juin.
Les réserves commerciales de brut se sont contractées de 500.000 barils durant la semaine achevée le 2 juin, alors que les analystes attendaient une augmentation de 1,5 million de barils, selon un consensus établi par l'agence Bloomberg. Davantage que l'évolution des stocks de brut, les opérateurs ont retenu la hausse des livraisons d'essence (+1,3%), qui a atteint 9,2 millions de barils par jour aux États-Unis, un niveau supérieur à celui de l'an dernier à la même époque. "L'attention se porte sur la saison des grands déplacements" aux États-Unis, qui a démarré le dernier week-end de mai, a expliqué John Kilduff, "et cela soutient tout le marché".
Sur la base de ce rapport, le prix de gros de l'essence aux États-Unis a grimpé de 3% sur la seule séance de jeudi, au plus haut depuis un mois et demi. Autre signe d'une forte demande, le taux d'utilisation des raffineries américaines est monté à 95,8%, un niveau plus connu depuis quasiment quatre ans. John Kilduff a également relevé que les importations américaines de brut saoudien étaient tombées à leur plus bas niveau depuis 13 ans, la semaine dernière. L'Arabie saoudite a annoncé, dimanche, une réduction de sa production d'un million de barils par jour en juillet. Pour Daniel Ghali, de TD Securities, un début de pivot des opérateurs spéculatifs est en cours, certains traders orientés à la baisse rachetant du pétrole par crainte d'un retournement. L'analyste s'attend à voir le mouvement prendre de l'ampleur.
Ces éléments ont compensé une série de mauvais indicateurs macroéconomiques chinois, principalement la chute des exportations et des importations en mai. Ces données ont été relativisées, dans le cas de l'or noir, par la nette augmentation (+17%) des importations de brut sur un mois par la Chine.
APS/VNA/CVN