Le pays en état d’alerte contre le virus Ebola

Jusqu’à maintenant, aucun cas de contamination du virus Ebola n’a été enregistré au Vietnam. Mais pour être prêt à parer toute éventualité, il faut que les habitants, en parallèle aux efforts du secteur de la santé, participent au travail de prévention de ce virus mortel.

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Les contrôles ont été renforcés à l’aéroport international de Nôi Bai, à Hanoi.

Trân Dac Phu, chef du Département de la médecine préventive du ministère de la Santé, a affirmé qu’à ce jour, aucun cas de contamination d’Ebola n’avait été recensé au Vietnam. Pourtant, le pays n’est pas à l’abri de voir ce virus se répandre par le biais de touristes ou travailleurs en provenance de certains pays d’Afrique de l’Ouest.

Les services compétents et les habitants doivent rester vigilants car il n’existe pour l’instant aucun traitement ou vaccin spécifique contre cette fièvre hémorragique qui se transmet par contact direct avec le sang et les liquides biologiques de personnes ou d’animaux infectés.

Des mesures synchroniques

Dans les grandes villes, les diverses mesures de prévention et de lutte contre le virus Ebola sont renforcées. À Hanoi et Hô Chi Minh-Ville, les établissements médicaux ont élaboré leur propre plan de prévention, de surveillance et de préparatifs en termes d’équipements, de médicaments et de produits chimiques pour faire face à cette épidémie.

À Dà Nang (Centre), les contrôles sanitaires ont été renforcés au Centre international de contrôles des épidémies, l’aéroport international ou encore le port de Tiên Sa...

Dans la province de Lào Cai (Nord), trois plans ont été proposés. Le premier consiste à surveiller de près les entrées aux portes frontières, notamment des personnes en provenance des pays où l’épidémie sévit. Les activités de surveillance dans la communauté et dans les établissements médicaux sont renforcées.

Le 2e plan prévoit que si une personne est suspectée d’avoir contracté le virus Ebola, elle doit immédiatement être placée en quarantaine. Un échantillon sera prélevé sur le patient puis analysé à l’Institut central d’hygiène et d’épidémiologie. Les bases matérielles - équipements, médicaments, produits chimi-ques - sont prêts.

Le 3e plan serait appliqué au cas où l’épidémie apparaîtrait à Lào Cai (près de la frontière avec la Chine). Il consisterait à prendre des mesures d’isolement et de traitement afin d’éviter tout risque de propagation. Les établissements médicaux sont d’ores et déjà prêts à accueillir, traiter et adapter les mesures de protection individuelle pour protéger les agents sanitaires et les personnes en contact avec les malades.

Aux cinq portes frontières internationales à Tây Ninh (Sud), les forces de contrôle de l’épidémie sont en place 24h/24. Les deux portes-fontières de Môc Bài et Sa Mat sont équipées d’appareils de mesure de la température corporelle pour contrôler la santé des passagers.

Campagnes de sensibilisation

Dans un télégramme, le Premier ministre Nguyên Tân Dung a demandé au ministère de l’Information et de la Communication, au Comité populaire des provinces et villes de coopérer plus étroitement avec le ministère de la Santé afin d’informer les habitants de la situation de l’épidémie, du mécanisme de contamination, du danger et des mesures de prévention et de lutte contre ce virus.

Une mission du ministère de la Santé contrôle les activités de prévention du virus Ebola à l’aéroport de Nôi Bai.

Selon Nguyên Huu Hung, directeur adjoint du Service de la santé de Hô Chi Minh-Ville, face à l’actuelle évolution épidémique, les habitants doivent rester calmes et participer activement à la prévention de cette épidémie. Il faut, dans l’immédiat, donner la priorité aux mesures d’hygiène publique.

Nguyên Trân Hiên, directeur de l’Institut central de l’épidémiologie et de l’hygiène fait savoir qu’actuellement, il n’existe ni médicament spécifique ni vaccin contre le virus Ebola. La population doit se protéger en se lavant souvent les mains au savon ou avec des produits antiseptiques, éviter les contacts avec le sang, les sécrétions, les organes et les liquides biologiques d’animaux et d’hommes infectés.

Et d’informer que les symptômes sont une apparition brutale de fièvre, une faiblesse intense, des myalgies, des céphalées, une irritation de la gorge suivis de vomissements, de diarrhée, d’éruptions cutanées, d’insuffisance rénale et hépatique... après une durée d’incubation de deux à 21 jours. Une personne présentant de tels symptômes doit être hospitalisée immédiatement.


Bilan du 13 août : 1.145 morts


Selon le bilan du 13 août de l’Organisation mondiale de la Santé, la fièvre hémorragique Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest a fait 1.145 morts. Le virus Ebola est apparu pour la première fois en 1976, lors de deux flambées simultanées à Nzara (Soudan) et à Yambuku (République démocratique du Congo). Yambuku étant situé près de la rivière Ebola, c’est de là qu’est venu le nom de la maladie. Le genre Ebolavirus est l’un des trois appartenant à la famille des filoviridés (filovirus), aux côtés des genres Marburgvirus et Cuevavirus. La maladie à virus Ebola (autrefois appelée aussi fièvre hémorragique à virus Ebola) est une maladie grave, souvent mortelle chez l’homme. On enregistre au cours des flambées un taux de létalité pouvant atteindre 90%. Les flambées épidémiques surviennent principalement dans les villages isolés d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest, à proximité des forêts ombrophiles tropicales. Le virus se transmet à l’homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine. On pense que des chauves-souris frugivores, de la famille des ptéropidés, sont les hôtes naturels du virus Ebola. Les personnes gravement malades ont besoin de soins intensifs de soutien. Il n’existe pas de vaccin ou de traitement spécifique homologué, que ce soit pour l’homme ou pour l’animal.
 

Source : organisation mondiale de la santé


Huong linh/CVN


 


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