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L'Assemblée nationale d'Arménie n'est pas parvenue mardi 1er mai à élire un nouveau Premier ministre. Le seul candidat, le dirigeant d'opposition et chef du Parti du contrat civil, Nikol Pachinian, a obtenu 45 votes en faveur de sa candidature et 56 contre. Il lui fallait obtenir au moins 53 voix pour être élu à la majorité des 105 députés. Après ce résultat infructueux, un nouveau vote sera organisé dans 7 jours. Si ce second vote s'achève sans parvenir à élire un candidat, le Parlement sera dissous et des élections législatives anticipées devront être organisées. À l'issue de ce vote au Parlement, M. Pachinian est allé se joindre à un rassemblement sur la place de la République, annonçant que les manifestations, les grèves et les actes de désobéissance civile reprendraient effectivement mercredi 2 mai. Le 23 avril, le Premier ministre arménien et dirigeant du Parti républicain au pouvoir, Serge Sarkissian, a démissionné à l'issue de manifestations massives qui ont ébranlé cette ex-république soviétique. À l'issue d'un référendum organisé en décembre 2015, l'Arménie est passée de fait d'un système de gouvernance semi-présidentiel à un régime parlementaire dans lequel le Premier ministre détient l'essentiel du pouvoir exécutif du pays, les fonctions du président étant dès lors essentiellement honorifiques. M. Pachinian, député d'opposition et meneur des manifestations qui ont conduit à la démission de Serge Sarkissian, insiste pour être élu Premier ministre par intérim avant l'organisation d'élections anticipées.