Le Pacte sur les migrations, "un pacte avec le diable"

La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a comparé samedi 8 décembre le Pacte de l'ONU sur les migrations, qui doit être adopté en début de semaine au Maroc, à un "pacte avec le diable", qui transformerait le monde en "gigantesque squat".

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La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen le 8 décembre 2018 à Bruxelles.

"Le pays qui signera ce pacte, évidemment, il signera un pacte avec le diable", a-t-elle lancé à Bruxelles lors d'un meeting avec le parti nationaliste flamand Vlaams Belang, ainsi que l'ex-conseiller de Donald Trump, Steve Bannon.

"Il s'agit de changer le monde en un gigantesque squat" et de faire "de nos pays des halls de gare, des terrains vagues", a-t-elle assuré. Ce "pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières" recense des principes et des droits déjà existants (défense des droits de l'Homme, des enfants) et formule 23 objectifs pour aider les pays à faire face aux migrations, en facilitant l'information, l'intégration des migrants, l'échange d'expertises.

"Juridiquement non contraignant", il réaffirme le "droit souverain des États" à définir leur politique migratoire. Adopté à New York en juillet par tous les pays membres de l'ONU, à l'exception notable des États-Unis, il sera soumis à approbation lors d'un sommet lundi 10 décembre et mardi 11 décembre à Marrakech. Mais depuis, les retraits ou reports de décision s'accumulent, jetant une ombre sur le sommet.

Le mouvement des "gilets jaunes" agite la France

Mme Le Pen estime qu'avec ce pacte, "les états signataires s'engagent à accueillir à leur frais les migrants et à transformer nos consulats en agence de voyage et nos douaniers en hôtesses d'accueil".

"Ce texte veut organiser pour nos pays des sociétés multiculturelles. Cela, nous ne l'acceptons pas et nous ne l'accepterons jamais", a-t-elle insisté, avant d'établir un lien entre les migrations et le mouvement des "gilets jaunes", qui agite la France.

"À l'heure où dans mon pays se déroulent des évènements d'une gravité inquiétante, au moment même où les Français, guettés par la misère, des travailleurs et retraités pauvres se révoltent pour leur pouvoir d'achat et leur dignité (...) il est indécent d'envisager toute nouvelle immigration", a-t-elle dit.

"Il est indécent de continuer à dilapider les aides sociales de nos pays dans des politiques insensées de distribution de notre argent à la terre entière, lorsque nos compatriotes n'ont plus les moyens de se soigner, de se déplacer, de se loger et parfois même pas les moyens de manger", a-t-elle ajouté.

AFP/VNA/CVN

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