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Le nouveau chef du gouvernement italien Giuseppe Conte (debout), le 5 juin au Sénat. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Près de neuf heures après le début des débats, le Sénat italien, la chambre haute du parlement, a finalement décidé de soutenir le gouvernement Conte avec 171 voix pour et 117 voix contre, un résultat qui reflète globalement les divisions partisanes du Sénat. Au total, 25 sénateurs se sont abstenus. Le résultat du vote était largement attendu.
M. Conte, 53 ans, est un novice de la politique, qui a été officiellement nommé le 1er juin pour diriger le gouvernement italien. S'il avait échoué à remporter ce vote de confiance, il lui aurait fallu démissionner.
Le nouveau Premier ministre devra encore affronter mercredi 6 juin un vote de confiance similaire au sein de la Chambre des députés, la chambre basse du parlement. Un résultat positif est cependant encore plus certain qu'au Sénat, le Mouvement 5 Étoiles (M5S) et la Ligue, les deux partis qui soutiennent le gouvernement Conte, bénéficiant d'une forte représentation à la Chambre des députés.
Le Sénat italien pendant le discours du Premier ministre Giuseppe Conte, le 5 juin. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
M. Conte s'est exprimé pendant plus d'une heure devant les sénateurs au début de la session, avant que les déclarations ne se succèdent toute la journée. Il s'agissait de sa première audience formelle devant le Sénat. Il a remercié à cette occasion les Italiens pour cette opportunités d'exercer la charge de Premier ministre. Il a déclaré qu'il prendrait ses nouvelles fonctions "avec humilité, détermination, conscience de (ses) limites, mais aussi avec passion".
M. Conte a cependant été critiqué à plusieurs reprises par les sénateurs des partis d'opposition. L'ancien Premier ministre Matteo Renzi, maintenant sénateur, a qualifié le projet de gouvernement de M. Conte de "déséquilibré", "irréaliste" et "dommageable". Emma Bonino, ancienne ministre italienne des Affaires étrangères, a quant à elle déclaré que la situation politique actuelle représentait le "point le plus bas" de sa carrière parlementaire, commencée en 1976.