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Un membre de la milice kurde syrienne des Unités de protection du peuple (YPG), lors d'une manifestation le 21 janvier avec des Kurdes de Syrie à Amouda. |
Un membre de la milice kurde syrienne des Unités de protection du peuple (YPG), lors d'une manifestation le 21 janvier avec des Kurdes de Syrie à Amouda. Photo: AFP/VNA/CVN |
Mardi 5 juin, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a ainsi annoncé que 55 combattants prorégime avaient été tués depuis dimanche 3 juin dans une opération que l'EI mène dans la vallée de l'Euphrate.
Dans un communiqué, les Unités de protection du peuple (YPG) ont fait part du "retrait" de Minbej de leurs derniers "conseillers militaires", qui étaient chargés de former des combattants antijihadistes locaux. Cette décision intervient au lendemain de discussions entre Américains et Turcs au sujet de cette ville à majorité arabe, située à 30 km de la frontière turque et où des troupes américaines et françaises de la coalition internationale antijihadistes sont stationnées. Le communiqué des forces kurdes n'a pas fait mention de ces discussions.
La tension entre les États-Unis et la Turquie, deux alliés dans l'OTAN, est montée d'un cran cet hiver quand Ankara a plusieurs fois menacé d'étendre vers Minbej l'offensive qu'elle menait contre les YPG dans l'enclave kurde d'Afrine, plus à l'Ouest.
"Sécurité et stabilité"
Mais elle est un peu retombée fin mai quand Washington et Ankara ont défini les contours d'une "feuille de route" en vue de coopérer pour "assurer la sécurité et la stabilité" dans cette ville. Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo et son homologue turc Mevlut Cavusolgu ont approuvé lundi 4 juin cette feuille de route, selon le département d'État.
Un haut responsable américain a indiqué mardi 5 juin que son application serait longue et "compliquée", de nombreux détails restant à négocier. L'accord vise notamment à "tenir l'engagement américain à déplacer les YPG à l'est de l'Euphrate", selon ce responsable.
Un porte-parole du Conseil militaire de Minbej, qui contrôle la ville, a précisé mardi 5 juin que cet organe n'avait pas encore été informé de "changements opérationnels" sur le terrain. La France sera "attentive au modèle de gouvernance mis en place" dans le cadre de cet accord, a relevé pour sa part une source diplomatique française. "Il devra être pluraliste, représentatif et accepté par les populations locales", arabes et kurdes, a-t-elle dit.
AFP/VNA/CVN