Le non-respect de l'Accord de Paris pourrait coûter 600.000 milliards USD

Le non-respect des objectif de l'Accord de Paris en matière de réchauffement climatique pourrait coûter jusqu'à 600.000 milliards d'USD d'ici la fin du siècle, selon une étude publiée mardi 14 avril.

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Jour de pollution à Mexico, le 1er avril.
Jour de pollution à Mexico, le 1er avril.

L'Accord de Paris signé en 2015 affiche l'objectif de contenir le réchauffement "nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels" et si possible à 1,5°C, les pays s'engageant sur des "contributions nationales" (NDC) à renouveler tous les cinq ans.

Or, les NDC actuelles - qui devaient être révisées lors de la COP 26 en novembre à Glasgow, reportée pour cause de pandémie de COVID -19 placent la planète sur la trajectoire d'un réchauffement de 3°C à 4°C d'ici 2100, selon les experts de l'ONU.

L'étude, publiée dans Nature Communications, étudie les coûts (dommages liés aux événements climatiques par exemple) comme les investissements (technologies bas-carbone par exemple) pour évaluer les pertes ou gains théoriques pour l'économie mondiale selon différents scénarios.

Un non respect des objectifs de l'accord de Paris pourrait ainsi coûter entre 126.000 et 616.000 milliards d'USD, alors que l'économie mondiale pourrait voir des gains de 336.000 à 422.000 milliards en respectant les objectifs de 2°C ou 1,5°C respectivement.

Et le non respect des NDC actuels, alors que les États-Unis doivent se retirer de l'Accord de Paris cet automne, pourrait de son côté entraîner des pertes allant de 150.000 à 790.000 milliards.

À contrario, un équilibrage des pertes et des recettes nécessiterait des investissements entre 18.000 et 113.000 milliards d'USD, dont plus de 90% de la part des pays du G20, selon l'étude.

"Mettre en œuvre une stratégie pour se préserver nécessite de prendre conscience de la gravité du réchauffement climatique pour permettre des avancées dans les technologies bas-carbone", a déclaré Biying Yu, de l'Institut de technologie de Pékin, principal auteur de l'étude, relevant que les pays accordent en général la priorité aux gains à court terme sur les investissements en faveur du climat.

"Sans ces investissements, les émissions (de gaz à effet de serre) ne peuvent être réduites, et les dommages climatiques auront une plus grande probabilité de se produire, entraînant d'immenses pertes économiques. Si les pays sont conscients qu'ils vont encourir ces pertes s'ils ne réduisent pas leurs émissions, seront-il plus rationnels dans leurs choix, renforçant leur réponse au changement climatique?", interroge le chercheur.

AFP/VNA/CVN

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