Le mystère de l’Ozon, un espoir de la BD vietnamienne

La bande dessinée Le mystère de l’Ozon, récemment publiée par les Éditions Kim Dông, est une création 100% vietnamienne. Ses auteurs espèrent qu’elle rencontrera le succès sur le marché domestique et jettera une base solide au développement de la BD vietnamienne.

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Lors de la cérémonie de lancement de l’œuvre Le mystère de l’Ozon.
Photo : CTV/CVN

Fruit du travail de l’équipe composée de l’architecte Tuân Anh, du dialoguiste Anh Quân et des peintres du groupe TAQUA, la collection Le mystère de l’Ozon raconte l’histoire de deux princes, Bono et Tuno, qui vivent sur une planète de la Voie lactée nommée "Ozon", dans le royaume Zendy, considéré comme la Mecque magique. Bono et Tuno présentent des caractères opposés et perfectionnent leurs sortilèges en explorant ensemble le monde qui les entoure. Un jour, la terre des Ténèbres apparaît, menaçant la survie du Zendy, et un héros se présente...

Le mystère de l’Ozon rassemble cinq personnages ayant des caractères typiques des enfants, permettant aux jeunes lecteurs de s’identifier à eux. Sous la plume des auteurs, l’histoire est illustrée de manière vivante, permettant aux enfants de s’immerger dans un monde plein de mystères où différents êtres cohabitent, tels que des géants, des hommes-poissons, des hommes-bêtes et la tribu centrale de TaQua, dotés d’une intelligence, des sciences et technologies remarquablement avancées.

L’architecte Tuân Anh explique qu’à travers cette collection, le groupe ambitionne d’offrir aux jeunes lecteurs un monde imaginaire plein de couleurs, à l’image de leurs rêves. Chaque épisode véhicule un message sur des vertus comme le courage ou la patience à travers le sauvetage de la planète Ozon par Bono et Tuno.

Le mystère de l'Ozon a retenu l'attention des jeunes lecteurs.
Photo : CTV/CVN

Les personnages sont inspirés des enfants des auteurs. Le dialoguiste Anh Quân nous raconte : "Nous jouons avec nos enfants, nous bavardons avec eux pour mieux comprendre leurs pensées. Et nous nous en inspirons pour façonner les personnages".

Le mystère d’Ozon est le fruit des efforts des toute l’équipe. Pour l’architecte Tuân Anh, il s’agit d’un travail acharné et complexe. "Pour moi, la bande dessinée était un domaine totalement nouveau et je n’avais aucune expérience". Quant au peintre Bach Lê, il affirme qu’un projet de BD n’est pas simple, même pour les professionnels. Et son collègue Vu Dinh Lân ajoute que c’est l’imagination des auteurs qui guide la création des personnages et de l’intrigue.

Anh Quân confie : "Pendant deux ans, nous avons consacré beaucoup d’énergie, d’efforts et d’argent… Nous comprenons mieux nos enfants et nous sommes heureux d’offrir une bande dessinée totalement vietnamienne aux lecteurs". 

L’essor de la BD

Lors de la cérémonie de lancement de la série, le groupe a présenté un tableau sur lequel sont épinglées des images, des notes, des dialogues écrits par les membres pendant le déroulement du projet, afin que les lecteurs puissent mieux comprendre le cheminement créatif.

Le mystère de l’Ozon, bande dessinée 100% vietnamienne.
Photo : NHNM/CVN

La rédactrice en chef de la Maison d’édition Kim Dông, Vu Thi Quynh Liên, partage : "Nous sommes prêts à investir dans de nouvelles idées et créations des auteurs vietnamiens afin de développer la BD vietnamienne. En outre, le soutien des lecteurs est très important pour son essor". 

Les auteurs espèrent que Le mystère de l’Ozon gagnera du terrain sur le marché et trouvera son public, à l’instar des œuvres célèbres comme Doraemon, Conan…

Stimuler l’industrie culturelle constitue une tâche clé pour la capitale vietnamienne. Ainsi, l’édification d’un "écosystème" de la BD dans l’avenir fait partie de la stratégie de diversification des industries culturelles. Avec un réseau dense de maisons d’édition, d’établissements de formation artistique et un grand nombre d’artistes à Hanoï, la BD bénéficie de conditions favorables à un développement solide.

Selon Mme Quynh Liên, la potentialité de la BD vietnamienne est énorme, car il s’agit de la catégorie préférée des jeunes, qui sont très nombreux au Vietnam (25% de la population a moins de 15 ans, Ndlr). De plus, les œuvres ne sont pas uniquement réservées aux enfants, mais plaisent également aux adolescents et même aux adultes !

My Anh/CVN

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