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| L’entrée du musée Mohammed VI pour la civilisation de l’eau au Maroc - Aman. |
Un grand bassin d’eau limpide orné de fontaines. Un grand moulin à eau érigé devant la grande porte principale. Une entrée spectaculaire au musée Aman. Édifice unique par sa situation aux portes de la "ville ocre" de Marrakech, il est un projet inédit dans l’univers varié des musées au Maroc.
En entendant parler du musée de l’eau, on pourrait s’attendre à entrer dans un lieu mortellement ennuyeux… Que nenni ! En effet, l’eau tient une place importante dans l’Islam. Cette thématique, d’une brûlante actualité, est intelligemment traitée dans un cadre extrêmement bien conçu grâce à divers supports technologiques de pointe. L’eau est racontée en dix axes thématiques, chacun faisant l’objet d’un traitement scénographique différencié. Des thématiques illustrées par des exemples concrets grâce à une combinaison de supports muséographiques variés : objets, cartes, maquettes, photos, documents manuscrits, vidéos, audios, projections interactives. L’Histoire de l’eau reconstituée dans une ambiance unique dans laquelle plonge le visiteur, le musée ultra moderne Aman vous fera voyager à travers le temps dans l’épopée hydraulique du Maroc depuis la période Almoravides aux réalisations majeures contemporaines.
"L’objectif premier du musée est de démontrer le génie marocain dans la gestion de l’eau, ses caractéristiques dans tous ses états", a insisté Jamal Britel, agent commercial de l’établissement. Il s’agit aussi de mettre en avant les volets sociaux et techniques de la régie de l’eau des Habous au roi Mohammed VI, "surtout depuis feu le roi Hassan II dont sa politique de l’eau reste précurseur dans le monde".
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| Le Musée de l'eau est un projet inédit dans l’univers varié des musées au Maroc. |
Un regard du passé au futur
Le musée Mohammed VI pour la civilisation de l’eau au Maroc, leader en Afrique, a une portée multiple : historique, scientifique, culturelle et pédagogique.
D’abord, il est à la fois un lieu d’Histoire portant un regard bienveillant sur le passé, ses traditions et ses savoir-faire, et un lieu d’innovations techniques et technologiques résolument tourné vers le futur.
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Ensuite, le musée Aman est une institution culturelle qui a pour vocation de préserver la mémoire, de diffuser et de mettre en valeur le patrimoine hydraulique marocain comme un référent de la gestion de l’eau au niveau mondial. "C’est vraiment un lieu qui incite les Marocains à venir pour mieux connaître l’histoire et la culture du pays", a indiqué Jamal Britel.
Du côté pédagogique, l’institution se veut être un centre d’interprétation avec des outils didactiques modernes, le plus grand musée traitant de la thématique de l’eau en Afrique. "Nous avons des salles d’ateliers pour les activités pédagogiques destinées aux écoles de la maternelle à l’université. Nous recevons énormément de classes aujourd’hui. Nous essayons d’inviter les écoles de la région et pourquoi pas d’ailleurs au Maroc et en Afrique", a-t-il informé. Et d’ajouter que le musée échange aussi avec des écoles à l’international, surtout d’Europe pour l’instant. "Nous recevons des Espagnols, des Français, des Italiens. Nous aurons cinq programmes pédagogiques à proposer aux écoles dès cette année scolaire 2017-2018", a souligné Jamal Britel.
Le premier à être géré par une société privée
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| Un moulin à eau exposé au Musée de l’eau. |
Déployé sur une superficie de 5 ha, l’ouvrage se compose de deux parties : le projet du parc et le bâtiment. La première, dans la continuité du musée, se déploie sur 3 ha et sera un modèle de revitalisation de la palmeraie dont le musée est situé en bordure. Le bâtiment comprend un auditorium, une cafeteria, une librairie boutique et enfin la tour de l’exposition permanente.
D’un investissement de 163 millions de dirhams (près de 15 millions d’euros), ce musée nouvelle génération a été fondé par le ministère marocain des Habous et des Affaires islamiques, qui en assure la tutelle.
Ambitieux et innovant, le musée pour la civilisation de l’eau présente une muséographie finement travaillée, une scénographie inédite avec un jeu de sons et lumières sophistiqué. Autant d’aspects que le ministère des Habous n’est pourtant pas en mesure de porter seul. La gestion du projet a ainsi été confiée à une société marocaine privée, Couleurs Com, spécialisée dans la médiation culturelle. Une première au Maroc.
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En vue d’une meilleure gestion, la qualité des visites est la priorité absolue. "Honnêtement, nous n’avons pas d’objectif économique parce que notre but est de faire connaître la culture, la civilisation de l’eau au Maroc, de faire vivre le musée. C’est pour ça que nous visons seulement 200.000 visiteurs par an. Nous ne voulons pas voir énormément de personnes qui se bousculent dans le musée", a partagé Jamal Britel.
Ce matin-là, l’établissement a accueilli 90 étudiants d’une école qui sont entrés et sortis en groupes "en toute discrétion". "Nous avons une trame à suivre pour que chaque personne qui entre ne piétine pas l’espace d’autrui. D’ailleurs, la visite se termine par un spectacle son et lumière. Il n’y a donc pas d’alternative à la division en petits groupes. C’est vraiment synchronisé", a-t-il expliqué. Il conclut : "L’objectif est d’assurer parfaitement la qualité des visites et de garder les lieux tels quels, pour que chaque personne qui vienne ici soit satisfaite de sa visite".