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Le nouveau chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, le 14 juillet à Londres. |
Boris Johnson s'exprimait pour la première fois depuis l'annonce le soir du 13 juillet de son entrée au gouvernement de Theresa May, dominé par les partisans du Brexit.
"Il y a une différence énorme entre le fait de quitter l'UE et nos relations avec l'Europe qui vont s'intensifier", a déclaré devant son ministère Boris Johnson, qui a été le fer de lance de la campagne en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, laquelle a été décidée par référendum le 23 juin.
"Bien sûr, nous allons appliquer la volonté de la population (exprimée) lors du référendum, mais cela ne veut aucunement dire quitter l'Europe", a-t-il ajouté.
Dans la soirée, pour sa première sortie publique, il s'est rendu à la réception organisée à l'occasion de la fête nationale du 14 juillet à l'ambassade de France à Londres où il a été hué par les invités. "Nous devons désormais nous assurer (...) de créer une nouvelle relation intergouvernementale meilleure que le système actuel", a-t-il déclaré à un journaliste, précisant être présent "pour rassurer tout le monde au sujet du Brexit".
Investie le 13 juillet, moins de trois semaines après le référendum, Mme May, 59 ans, qui s'est engagée à préserver l'unité du Royaume-Uni, se rendra quant à elle vendredi pour son premier déplacement en Ecosse, où, contrairement à l'Angleterre, la population a très majoritairement voté pour rester dans l'UE.
Elle doit s'entretenir à Edimbourg avec la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon, qui a menacé d'organiser un nouveau référendum sur l'indépendance si les intérêts de ses administrés n'étaient pas pris en compte.
Theresa May est aussi confrontée aux demandes pressantes des dirigeants européens de rapidement procéder au divorce d'avec l'UE.
"Plus tôt, la Première ministre Mme May engagera la procédure de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, meilleure sera la relation future entre l'Europe et le Royaume-Uni et meilleure sera notre propre situation", a déclaré le président français François Hollande.
Le 54e chef du gouvernement britannique, première femme à ce poste depuis Margaret Thatcher, est une eurosceptique qui avait rejoint le camp du maintien dans l'UE pendant la campagne référendaire.
Signe du travail à accomplir, Mme May a créé un ministère spécialement dédié au Brexit, mais c'est surtout la désignation aux Affaires étrangères de Boris Johnson - connu pour ses impairs diplomatiques - qui a retenu l'attention.
Cela est "révélateur de la crise politique britannique", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, ajoutant que "dans la campagne, il a beaucoup menti aux Britanniques".
En réaction, Boris Johnson a répondu que M. Ayrault lui avait "envoyé une lettre charmante (...) en me disant qu'il était impatient de travailler avec moi".