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L'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a réaffirmé le 24 juin l'urgence d'une trêve humanitaire dans ce pays qui est "à deux doigts de la famine". S'adressant à la presse après avoir rendu compte au Conseil de sécurité de l'échec des négociations de paix de Genève, il a estimé "impératif pour toutes les parties -et pour moi toutes sont responsables- de trouver les moyens d'établir une trêve". Il s'agit d'une "obligation morale", a-t-il souligné en souhaitant que cette trêve humanitaire intervienne "avant la fin du Ramadan", le mois de jeûne musulman qui se termine le 17 juillet. Un cessez-le-feu, a-t-il expliqué, devra s'accompagner d'un retrait des milices chiites des villes qu'elles ont conquises et d'un mécanisme de surveillance pour signaler les violations par l'une ou l'autre partie. Le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a confirmé de son côté que l'ONU "réfléchissait" à la manière de mettre en place un tel mécanisme. "Nous sommes à deux doigts de la famine" au Yémen, a fait valoir Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. "Nous devons trouver le moyen de soulager les souffrances de la population". Il a rappelé que 21 millions de Yéménites avaient besoin d'assistance humanitaire, soit 80% de la population.