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Les J’rai forment une société matrilinéaire. Selon la tradition, les filles atteignant l’âge adulte cherchent un homme qui leur plaît. Lors de la journée appelée littéralement "enlèvement du marié", les familles des filles apportent chacune une paire de poulets, un cochon ou une vache afin d’effectuer les rituels nécessaires sous le regard de chacune des parties. Le patriarche du village honore alors le culte des dieux du fleuve, de la montagne et du feu. Ayant revêtu le costume traditionnel, la mariée et le marié s’échangent un bracelet en bronze, établissant entre eux les liens conjugaux.
Après cette cérémonie, le marié ne peut se rendre chez sa femme, il doit rester dans la maison rông (nom de la maison commune de certaines peuplades des hauts plateaux du Centre) du village durant un à trois mois. Passé ce délai, sa promise lui fera suffisamment confiance pour le ramener chez elle et mener une vie commune.
Notons, par ailleurs, que les noms entre époux doivent différer afin de ne pas fâcher les dieux, lesquels pourraient punir le couple par la stérilité ou la maladie.
Texte et photos: Van Thông - Thanh Hà/DTMN/CVN
La mariée et le marié partagent riz gluant et poulet. |
Le jeune couple invite le public à boire du vin à sa santé. |
Le marié doit se laver les mains afin de signifier son accès à une nouvelle vie. |
Les deux époux boivent du vin ensemble. |