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L’industrie s’était accaparée le marché des gâteaux de lune. Mais en quelques années, la fabrication artisanale a retrouvé des couleurs étincelantes, avec des modèles et un choix d’ingrédients très abondant.
Fini les gâteaux standardisés avec des emballages classiques, pour ne pas dire austères, arborant des tons oscillant entre le brun et le blanc avec à chaque fois les mêmes motifs... Aujourd’hui, place à des couleurs chatoyantes - avec le violet du taro des Indes, le vert du thé, le rouge, l’orange - et des saveurs exotiques (coco, beurre, potiron, chocolat...) qui donnent envie au consommateur d’acheter le produit. Côté boîte, la créativité est aussi de mise. Il ne faut pas oublier que le gâteau de lune est souvent offert en cadeau.
La fabrication artisanale des gâteaux de lune a retrouvé des couleurs étincelantes, avec des modèles et un choix d’ingrédients très abondant. |
Photo : Archives/CVN |
Outre l’aspect esthétique, la sécurité sanitaire des aliments est aussi un autre facteur qui fait pencher la balance en faveur de ces produits faits main. «Ces dernières années ont été marquées par des scandales à répétition avec des produits périmés, des ingrédients nocifs pour la santé ou l’ajout excessif de conservateurs. Cela m’inquiète beaucoup. Du coup, il y a deux ans, j’ai décidé de les confectionner moi-même», confie Châu, un consommateur qui habite Hanoï.
Pour arrondir ses fins de mois
La Fête de la mi-automne n’aura lieu que dans un mois. Cependant, la Fête des esprits (15e jour du septième mois lunaire) est célébrée aujourd'hui. L’occasion là aussi de faire un cadeau à ses proches. Et l’idée du gâteau de la lune est toute trouvée. Ce qui explique le dynamisme de ce marché depuis quelques semaines déjà.
Les commerçants font savoir que les consommateurs choisissent ces produits pour satisfaire leurs propres goûts. Ce n’est pas seulement une question d’hygiène alimentaire. «Ces gâteaux étant de fabrication totalement artisanale, mes clients peuvent passer des commandes +à la carte+ : très sucré ou pas trop, épaisseur de la croûte, garniture...», partage Ngân Giang, commerçante à Hanoï.
En moyenne, une pièce est vendue entre 30.000 et 70.000 dôngs selon la taille. Une somme tout à fait abordable. «Ces gâteaux sont vendus seulement pendant deux ou trois mois autour de la Fête de la mi-automne. L’année dernière, le mois précédent la Fête de la mi-automne, j’en vendais une centaine de toutes sortes par jour, soit la coquette somme de près de trois millions de dôngs», s’enthousiasme Ngoc Hà, fabricante et vendeuse.
Quant à Minh Anh, étudiante à l’Université des affaires et des technologies de Hanoï, l’année dernière, elle a fait ses premières fournées début juillet. Et en seulement deux mois, elle a dégagé plus de 20 millions de dôngs. Une sacrée somme pour une étudiante. «Cette année, j’essaierai d’en vendre deux fois plus!», s’exclame-t-elle, ambitieuse.
Les commerçants ne sont pas les seuls à savoir profiter de cette manne. Les cours de préparation des gâteaux de lune, organisés par des ateliers de pâtisserie, sont aussi très prisés. Il faut compter de 400.000 à 900.000 dôngs par cours. Une belle affaire pour celles et ceux qui veulent ensuite se mettre à leur compte. L’industrie pâtissière n’a cas bien se tenir!
Huy Hoàng/CVN