>>L'Inde reporte le lancement de sa deuxième mission lunaire
La Lune durant une phase d'éclipse, vue de Chennai, le 17 juillet |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Le lancement de +Chandrayaan-2+, qui a été annulé en raison d'un problème technique le 15 juillet 2019, est maintenant reprogrammé pour 14h43 (09h13 GMT, ndlr) le lundi 22 juillet 2019", a tweeté l'Agence spatiale indienne ISRO. L'agence spatiale n'a pas détaillé officiellement ce "problème technique" mais, selon la presse locale, il s'agissait d'une fuite dans une bouteille d'hélium du moteur cryogénique de l'étage supérieur de la fusée indienne GSLV-MkIII, le plus puissant lanceur indien.
"Le comité d'experts a identifié la source du problème technique et toutes les actions correctives sont mises en œuvre. Après cela, la performance du système est normale", a indiqué l'ISRO. Dans la nuit de dimanche à lundi, les scientifiques avaient annulé le lancement en stoppant le compte à rebours 56 minutes et 24 secondes avant le décollage prévu depuis le pas de tir de Sriharikota, dans le Sud-Est du pays. Avec Chandrayaan-2, sa deuxième mission lunaire, l'Inde espère devenir la quatrième nation à réussir à poser un appareil sur la Lune, située à à quelque 384.000 km de la Terre.
L'expédition a pour but de poser un atterrisseur et un robot mobile près du pôle sud du satellite naturel, notamment dans le but d'y chercher de l'eau. New Delhi a consacré 140 millions de dollars (124 millions d'euros) - un montant bien inférieur à ceux des autres grandes agences spatiales pour des missions de ce type - à Chandrayaan-2 ("Chariot lunaire" en hindi). La mission se compose d'un orbiteur, d'un atterrisseur et d'un rover, pour un poids total de 3,8 tonnes.
Cette mission indienne s'inscrit dans un contexte de regain d'intérêt international pour la Lune. L'Homme, qui l'a foulée pour la dernière fois en 1972, y prépare son retour. Le gouvernement américain a demandé à la NASA d'y renvoyer des astronautes pour 2024. Le retour sur la Lune est vu comme une étape incontournable de la préparation de vols habités vers des destinations plus lointaines, au premier plan desquelles la planète Mars. L'Inde avait placé une sonde en orbite autour de la Lune au cours de la mission Chandrayaan-1 il y a 11 ans.
AFP/VNA/CVN