>>Pfizer et Allergan se marient, malgré les avertissements du Trésor
Devant le siège de Pfizer à New York. Comme tous les géants du secteur, Pfizer fait face à la perte des brevets de ses anciens "blockbusters". |
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Ce remplacement se fait dans la continuité puisque M. Read, qui a occupé ce poste pendant huit ans, gardera des fonctions de président exécutif au sein du conseil d'administration. "Le moment est venu d'un changement de direction", a commenté Ian Read, cité dans un communiqué, à propos de son successeur âgé de 56 ans.
Pfizer énumère dans son communiqué les succès ayant jalonné les huit années passées par M. Read à la tête du premier laboratoire pharmaceutique américain: 30 autorisations de mise sur le marché pour des médicaments qui pourraient être suivies de 25 à 30 supplémentaires d'ici 2022, "plus de 120 milliards de dollars directement reversés aux actionnaires" et "une augmentation de 70% du dividende".
"Cette annonce n'est pas une surprise après la promotion d'Albert Bourla en novembre 2017 comme directeur des opérations, un poste nouvellement créé", note Geoff Meacham, analyste pour Barclays cité par Bloomberg. "Il est clair qu'un plan de succession avait été mis en place depuis longtemps et nous pensons que l'impact devrait être jugé favorablement par les investisseurs", ajoute-t-il.
À 15h55 GMT, le titre de Pfizer prenait en effet 0,92% à 44,47 dollars à Wall Street. Comme tous les géants du secteur, Pfizer fait face à la perte des brevets de ses anciens "blockbusters" comme le Viagra, retombé dans le domaine public. Dans son communiqué lundi 1er octobre, le groupe estime avoir perdu 23 milliards de dollars de chiffre d'affaires en raison de ces brevets perdus.
En mai, le laboratoire avait écarté l'idée de scinder l'entreprise en deux entités indépendantes et assuré ne pas avoir besoin de réaliser d'acquisition majeure pour accélérer ses ventes et ses bénéfices.
AFP/VNA/CVN