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Selon une étude menée par la compagnie de production d'énergies renouvelables Eco Experts, le Kenya apparaît comme le pays le moins pollué au monde. |
Duncan Onyango, professeur et conférencier à la Faculté d'ingénierie environnementale et des biosystèmes de l'Université de Nairobi, a indiqué que la propreté de l'air au Kenya ne pourrait être soutenue que si le gouvernement et l'industrie font des efforts délibérés pour réduire la dépendance excessive aux combustibles fossiles.
La propreté enviable de l'air kenyan attirera des investissements dans le pays tout en réduisant le fardeau des maladies respiratoires, a-t-il ajouté.
Selon une étude menée par la compagnie de production d'énergies renouvelables Eco Experts, sur la base d'informations fournies par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Agence internationale de l'énergie, le Kenya apparaît comme le pays le moins pollué au monde. Il est suivi par la Tanzanie, l'Éthiopie, le Mozambique, le Cameroun et la Zambie, tandis que les pays du Golfe se classent parmi les plus pollués en raison de leur production et de leur consommation intensive de combustibles fossiles.
Cette étude prend en compte la pollution de l'air, la consommation d'énergie et la production d'énergies renouvelables.
Les chercheurs d'Eco Expert ont mis en garde qu'une émission incontrôlée de gaz à effet de serre entraînerait des dommages irréversibles pour la planète et pour l'espèce humaine.
Le Kenya a besoin d'un environnement réglementaire et politique favorable pour faciliter l'adoption des technologies écologiques nécessaires pour renforcer la qualité de l'air dans les villes à croissance rapide.
M. Onyango a souligné que les investissements supplémentaires dans des sources d'énergie propres comme l'énergie géothermique, éolienne et solaire étaient impératifs pour réduire la pollution de l'air dans ce pays qui est la première économie d'Afrique de l'Est.
"Nous devons nous concentrer sur des systèmes de production plus propres en canalisant les sources d'énergie renouvelable abondantes au Kenya et dans d'autres pays des tropiques. Les avantages se ressentiront sur le long terme", a déclaré M. Onyango. Il a appelé les acteurs du gouvernement et de l'industrie à établir des mesures dissuasives solides pour réduire les émissions de gaz à effet de serre lors de l'exploitation des réserves de pétrole, de gaz et de charbon nouvellement découvertes.
"Il est certain que l'extraction de charbon et l'exploration pétrolière compromettront la qualité de l'air du pays, mais l'application de lois environnementales permettra de réduire au minimum la pollution atmosphérique", a observé M. Onyango. Une industrie avancée réduira la pollution de l'air tout en accélérant le développement à faibles émissions carboniques du Kenya, a-t-il souligné.
Dans sa dernière évaluation en date, l'OMS a estimé que la pollution de l'air avait augmenté de 8% entre 2009 et 2016 dans de nombreuses régions du monde. Au total, on estime que 7 millions de personnes dans le monde meurent de complications liées à la mauvaise qualité de l'air chaque année.
Xinhua/VNA/CVN