>>Près de 200 usagers par jour pour la première "salle de shoot"
>>Le Canada va faciliter l'ouverture de "salles de shoot"
Une salle de shoot à Athènes, le 25 novembre 2013. |
Les trois nouvelles salles d'injection supervisée de Montréal seront situées dans les arrondissements centraux de Hochelaga-Maisonneuve et Ville-Marie, a annoncé la ministre canadienne de la santé, Jane Philpott.
Une demande pour la création d'une unité mobile afin d'offrir des services dans les quartiers les plus éloignés de Montréal continue d'être examinée par le gouvernement fédéral, a précisé le maire de la métropole québécoise, Denis
Coderre.
"Les sites de consommation supervisée ont donné des résultats positifs au Canada ainsi que dans d'autres pays", a déclaré Mme Philpott en approuvant la demande faite par les autorités montréalaises de la santé en décembre 2013.
"La transmission de maladies et les décès par surdose diminuent, de même que les infections, les visites aux urgences et les hospitalisations associées à la consommation de drogues injectables", a-t-elle ajouté.
En 2011, la Cour suprême du Canada avait débouté le précédent gouvernement conservateur de Stephen Harper qui avait tenté de fermer le centre de Vancouver.
En décembre, face à une flambée d'overdoses mortelles aux opiacés, le gouvernement libéral a annoncé la suppression d'une longue liste de critères imposés par l'ancien gouvernement pour l'ouverture de "salles de shoot".
C'est principalement l'usage du fentanyl, un puissant sédatif présenté par la police fédérale comme étant "d'une puissance 100 fois supérieure à celle de la morphine", qui est en cause.
Epicentre de cette crise, la Colombie-Britannique a recensé l'an dernier 914 décès par overdose sur son territoire, causées aux deux tiers par le fentanyl, selon le gouvernement de la province.
Ottawa, Toronto et plusieurs autres villes canadiennes envisagent également l'ouverture de "salles de shoot".