Le hat xoan, une identité culturelle de Phu Tho

Le hat xoan (chant printanier), de la province septentrionale de Phu Tho, a été reconnu par l’UNESCO comme patrimoine culturel immatériel de l’Humanité en décembre 2017.

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Le "hat xoan", comme l’indique son nom, est joué à l’arrivée du printemps.
Photo : VNA/CVN

Issu de Phu Tho ou pays de Van Lang fondé par les rois Hùng, le hat xoan a persisté presque 2.000 ans, malgré les soubresauts de l’histoire. Il s’agit d’un art de représentation folklorique et rituel, caractérisé par une coordination harmonieuse entre musique, chant, danse, tambour et claquette.

Traditionnellement, le hat xoan sert à vénérer les rois Hùng, fondateurs du pays, à l’arrivée du printemps. D’où le nom initial de hat xuân (chant printanier). À l’occasion du Têt et des fêtes villageoises, les troupes se produisaient dans des lieux sacrés comme temples ou maisons communes, dans un climat plein de dévotion. Un chant ancré dans les mœurs populaires et qui est étroitement lié au souvenir des rois fondateurs du pays.

Avec le temps, cet art chanté a beaucoup évalué. On peut de nos jours en définir trois types : les airs exprimant l’adoration et la gratitude envers les rois Hùng, les divinités et les ancêtres ; ceux exprimant l’aspiration à de bonnes récoltes et à la santé pour tous ; enfin, les airs de réjouissances communautaires et ceux d’amour échangés entre hommes et femmes.

Personne ne sait quand sont nées les troupes d’An Thai, Phu Duc, Thet et Kim Dai. À maintes reprises, elles ont disparu avant de renaître de leurs cendres, pour devenir plus fortes que jamais. "Cela témoigne de la vitalité durable de ce chant ancestral qui joue depuis toujours un rôle très important dans la vie culturelle des gens de Phu Tho", selon un chercheur. Né dans une région de moyenne montagne, le hat xoan a irradié jusqu’aux localités riveraines de la rivière Lô et du fleuve Rouge. Il est ainsi devenu populaire auprès des Vietnamiens de la plaine.

L’art du chant "xoan" est profondément ancré dans la terre de la province septentrionale de Phu Tho.
Photo : VNA/CVN

Préservation et développement

La préservation et le développement de cet art constituent une des priorités des autorités de Phu Tho. Le hat xoan est un art de représentation. Il est évident qu’il doit être connu plus largement, attirer plus de spectateurs. Pour cette raison, si les troupes ne se produisaient autrefois qu’à l’occasion de fêtes commémoratives ou réjouissances communautaires, elles s’emploient actuellement à multiplier leurs représentations, notamment à destination des touristes. Dans une certaine mesure, le hat xoan favorise les activités touristiques et à l’inverse, celles-ci lui donnent une nouvelle visibilité.

Afin de de préserver et promouvoir les valeurs traditionnelles ancestrales, l’enseignement du chant figure dans le programme d’écoles primaires, de collèges et lycées. Une centaine de maisons communes, temples... de l’espace culturel du hat xoan a été restaurée. Et Phu Tho n’est pas seule sur son chemin de préservation de ce patrimoine. L’Institut national de musicologie a en effet collecté jusqu’ici une trentaine d'airs parmi les plus anciens.


Nghia Dàn/CVN

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