>>Le FMI rouvre un bureau en Argentine
>>Le prêt du FMI à l'Argentine passe de 50 à 57 milliards de dollars
Le ministre argentin de l'Économie, Nicolas Dujovne, à Buenos Aires le 17 septembre, lors de la présentation aux parlementaires du budget 2019. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Jeudi 25 octobre, à l'aube, après 18 heures de débats et des incidents entre manifestants et police devant le Parlement, le projet de loi a été adopté par 138 députés, contre 103 et 8 abstentions. Le texte doit encore être soumis au vote des sénateurs, probablement au cours de la première quinzaine de novembre.
"Nous sommes face à une crise et le gouvernement doit prendre ses responsabilités. Le malaise social et la récession nous obligent à voter cette loi aujourd'hui", a déclaré Mario Negri, chef de file des députés de la coalition gouvernementale Cambiemos (Changeons).
Confronté à une crise économique, le gouvernement du président de centre-droit Mauricio Macri a obtenu un prêt de 57 milliards de dollars du Fonds monétaire international pour tenter de stabiliser la 3e économie d'Amérique latine, dont la monnaie s'est effondrée de 50% face au dollar depuis le début de l'année.
En contrepartie du déblocage des fonds, le gouvernement s'est engagé à une cure d'austérité budgétaire.
De 6% en 2015, le déficit budgétaire primaire (sans les intérêts de la dette) a été réduit à 3,9% en 2017 par le gouvernement, dont l'objectif de 2,7% en 2018 devrait être amélioré.
L'Argentine se trouve face à une récession qui devrait atteindre 2,6% du PIB en 2018 et 1,6% en 2019, selon le FMI.
Les Argentins sont confrontés en outre à une inflation de 40% sur les 12 derniers mois, à une crise de l'emploi en raison des licenciements dans le public et le privé et à une forte perte de leur pouvoir d'achat.