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Signature du RCEP dans le cadre du 37e Sommet de l’ASEAN, |
Photo : VNA/CVN |
Le RCEP, dont les membres représentent 30% du PIB mondial, devrait apporter une contribution importante à un commerce mondial libre et fondé sur des règles, a déclaré le ministre allemand de l’Économie, Peter Altmaier, à l’Agence Vietnamienne d’Information en Allemagne.
Le RCEP a également indiqué que l’Union européenne (UE) avait des accords de libre-échange séparés avec le Japon, la République de Corée, Singapour et le Vietnam, et faisait des efforts pour conclure un accord d’investissement avec la Chine.
Signé virtuellement dimanche 15 novembre sous la présidence du Vietnam, qui assure actuellement la présidence de l’ASEAN, le plus grand accord de libre-échange du monde entrera en vigueur une fois qu’il aura été ratifié par au moins six pays de l’ASEAN et trois autres pays.
Le RCEP vise à créer une gigantesque zone de libre-échange entre les dix États de l’ASEAN (Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Myanmar, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam) et les partenaires du bloc (Australie, Chine, Japon, République de Corée et Nouvelle-Zélande).
Dans le cadre de cet accord, le Japon éliminera 61% des droits de douane sur les importations de produits agricoles en provenance des pays de l’ASEAN, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, 56% pour la Chine et 49% pour la République de Corée, tout en maintenant les droits sur cinq catégories de produits - riz, blé, produits laitiers, sucre, bœuf et porc.
Les 14 autres pays réduiront les droits de douane sur 91,5% des exportations industrielles japonaises, dont les pièces automobiles et les produits sidérurgiques.
Le porte-parole des politiques extérieures de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) dans le Bundestag, Jurgen Hardt, a souligné que la finalisation du RCEP en Asie a créé une nouvelle puissance commerciale sans l’Europe et les États-Unis.
Il a également estimé dans un communiqué de presse que cet accord tire la sonnette d’alarme pour l’Europe et exhorté l’UE à faire avancer ses propres accords de libre-échange.
De son côté, le président de l’Association allemande du commerce extérieur (BGA), Anton Börner, a déclaré qu’avec la signature du RCEP, lorsque l’accès au marché s’améliorera entre les entreprises chinoises et les 14 autres pays, les possibilités pour les entreprises allemandes d’exporter des marchandises pourraient être réduites.
L’expert allemand de l’industrie automobile Ferdinand Dudenhöffer a estimé qu’avec le RCEP, les constructeurs japonais et sud-coréens tels que Toyota, Honda, Nissan, Hyundai et Kia pourront facilement accéder au vaste marché chinois, tandis que les constructeurs automobiles et fournisseurs allemands ne pourront participer s’ils renforcent la construction d’usines en Asie.
VNA/CVN