France
Le gouvernement abaisse à 80 km/h la vitesse sur les routes secondaires

Le gouvernement a abaissé mardi 9 janvier de 90 à 80 km/h la limitation de vitesse sur les routes secondaires à double sens, une décision contestée mais qu'il juge indispensable pour endiguer la hausse de la mortalité routière.

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Les routes à double sens hors agglomération ont en 2016 concentré 55% des accidents mortels (soit 1.911 tués).

"Notre obsession, c'est de sauver toujours plus de vies chaque année sur les routes", a déclaré le Premier ministre Edouard Philippe à la sortie d'un Conseil interministériel de sécurité routière (CISR) organisé à Matignon.

Ce plan entend faire reculer le nombre de morts sur les routes, reparti à la hausse (3.477 tués en 2016) depuis le plus bas historique de 2013 (3.268). La France n'a plus connu de hausse aussi durable depuis 1972.

Ces 18 "mesures de rupture" ont pour principaux objectifs de "faire baisser la vitesse sur les routes", "lutter contre l'alcool et la consommation de produits stupéfiants" et "l'utilisation de téléphones portables au volant", et "renforcer la sécurité des piétons", a-t-il précisé.

Sa mesure la plus emblématique, l'abaissement à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les 400.000 kilomètres de routes à double sens sans séparateur central (terre-plein, glissière), entrera en vigueur le 1er juillet prochain. Les "deux fois deux voies", soit une centaine de kilomètres "peu accidentogènes", resteront limités à 90 km/h.

Sauver chaque jour une nouvelle vie

"Cette mesure peut permettre de sauver chaque jour une nouvelle vie, soit entre 350 et 400 chaque année", a souligné le Premier ministre, précisant que le surplus de recettes engendré par les PV serait dédié "en intégralité" aux soins des accidentés.

Le gouvernement prévoit d'évaluer ses effets d'ici au "1er juillet 2020". "Si les résultats ne sont pas à la hauteur de nos espérances, le gouvernement prendra ses responsabilités", a-t-il ajouté.

Source d'interminables débats, cette mesure a toujours été redoutée par les gouvernants en termes d'opinion publique. "Si pour sauver des vies, il faut être impopulaire, j'accepte de l'être" avait prévenu Edouard Philippe dimanche dans le JDD.

Selon un sondage Harris Interactive publié mardi 9 janvier pour RMC et Atlantico, 59% des Français sont opposés à cette mesure, et 83% pensent qu'elle vise surtout à accroître le montant total des contraventions.

Le plan sanctionne plus durement l'usage du téléphone au volant tenu en main qui, combiné avec une autre infraction, conduira immédiatement à la "retenue" du permis et ouvrira la voie à une suspension par les autorités préfectorales.

Il prévoit également d'étendre l'utilisation d'éthylotests antidémarrage (EAD), qui seront désormais obligatoires pour les récidivistes de conduite en état alcoolique.

Il entend protéger davantage les passages piétons avec des marquages au sol imposant aux véhicules de s'arrêter "jusqu'à cinq mètres" en amont et des sanctions plus systématiques pour les automobilistes qui ne les respectent pas.

AFP/VNA/CVN

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