>>Réaffirmation de l'engagement à alléger la dette des pays les plus démunis
>>Comment le coronavirus a mis à genoux l'économie mondiale
Les drapeaux de l'Union européenne et des pays du G7 (Allemagne, Royaume-Uni, États-Unis, France, Canada, Italie et Japon). Photo prise le 5 avril 2019. |
Les ministres des Finances du groupe G7 ont en outre réitéré leur appel aux créanciers privés pour participer à l'initiative, qui doit aider ces économies à faire face à l'impact de la pandémie de COVID-19.
"La participation volontaire du secteur privé a été absente, ce qui a limité les avantages potentiels pour plusieurs pays", déplorent-ils dans un communiqué commun publié par le Trésor américain.
Pour l'heure, l'Initiative de suspension du service de la dette (DSSI) a permis à 43 pays de reporter 5 milliards d'USD de paiements officiels du service de la dette afin de libérer de l'argent pour répondre à la pandémie de COVID-19, précise le communiqué du G7.
Ce montant est très inférieur aux 20 milliards évoqués en avril par Mohammed al-Jadaan, le ministre des Finances saoudien.
Au printemps, les ministres des Finances et les banquiers centraux du groupe G20 avaient donné leur aval à une suspension immédiate, et pour une durée d'un an, de la dette des pays les plus pauvres, invoquant leur vulnérabilité face à la crise sans précédent provoquée par la pandémie.
Ils avaient alors indiqué que quelque 70 pays étaient éligibles à ce moratoire.
Selon le Fonds monétaire international (FMI), les perspectives pour l'économie mondiale semblent aujourd'hui moins catastrophiques qu'estimé en juin.
Pour autant, a insisté jeudi 24 septembre son porte-parole Gerry Rice, en dehors de la Chine, les perspectives "restent très difficiles, en particulier pour de nombreux marchés émergents et pays en développement".
Le FMI presse le G20 de prolonger l'initiative de suspension de la dette, avait-il alors indiqué.
Vendredi 25 septembre, les ministres des Finances des sept pays les plus industrialisés de la planète (Royaume-Uni, Canada, France, Allemagne, Italie, Japon et États-Unis) ont reconnu "les besoins financiers permanents des pays à faibles revenus".
Par conséquent, "nous soutenons l'extension de la DSSI dans le cadre d'une demande de financement du FMI", ont-ils expliqué.
Défis sanitaires et économiques
"Nous restons déterminés à travailler ensemble pour soutenir les pays les plus pauvres et les plus vulnérables alors qu'ils relèvent les défis sanitaires et économiques associés au COVID-19", poursuivent-ils.
David Malpass, le président de la Banque mondiale, a immédiatement salué, dans un tweet, "l'appel du #G7 pour une prolongation de la #DSSI, une plus grande transparence de la dette et une action sur l'allégement de la dette au-delà de la simple suspension".
La pandémie a considérablement perturbé la croissance mondiale et a nécessité des efforts de politique budgétaire extraordinaires, ce qui a exacerbé les vulnérabilités de la dette dans de nombreux pays à faibles revenus.
Pour ces pays, la situation reste "précaire", avait résumé jeudi 24 septembre le porte-parole du FMI, alors que ceux-ci subissent la baisse des prix de produits de base, l'affaiblissement de la demande à l'exportation, la baisse du tourisme et la diminution des transferts de fonds en provenance de l'étranger.
Les ministres reconnaissent enfin que certains pays auront besoin, à l'avenir, d'un nouvel allégement de la dette.
Ils appellent par conséquent le Groupe des 20 grandes économies et les créanciers du Club de Paris à se mettre d'accord sur les conditions lors de la réunion du mois prochain des ministres des finances du G20.
AFP/VNA/CVN