>>Binh Thuân vise le développement durable des pitayas
>>Tiên Giang attire plus de 310 millions de dollars d'investissements
>>Le tourisme écologique de Tiên Giang attire les touristes
>>La Plaine des joncs relève le défi de l’agriculture durable
La province de Tiên Giang se concentre dans l'élargissement des superficies de cultures du fruit du dragon. |
La Plaine des Joncs (Dông Thap Muoi) est une immense zone humide de 697.000 ha située dans le delta du Mékong. Du fait des conditions pédologiques défavorables, la production agricole y est très difficile, les paysans n’ont pas beaucoup de choix de plantes.
Le fruit du dragon, appelé aussi pittaya, est un fruit qui s’exporte bien à l’étranger. Consciente de la valeur économique de cette plante et de sa capacité d’adaptation aux sols de Dông Thap Muoi, la province de Tiên Giang (delta du Mékong) s’est concentrée ces dernières années sur l’extension des cultures.
D’après Huynh Van Buon, chef du Bureau de l’agriculture et du développement rural du district de Tân Phuoc, les superficies augmentent rapidement et s’élèvent désormais à près de 600 ha, essentiellement la variété à chair rouge. "Environ 350 ha donnent des fruits avec un rendement moyen de 22 tonnes/hectare. Chaque année, la production de Tân Phuoc s’élève à plus de 7.000 tonnes", précise Huynh Van Buon.
Des exemples de réussite
Dans le district de Tân Phuoc, les communes qui recensent le plus de surfaces de culture sont Tân Lâp I (172 ha), Thanh Tân (120 ha), Thanh My (60 ha), Tân Hoà Dông (40 ha). D’après Nguyên Van Ro, président du Comité populaire de la commune de Thanh Tân, celle-ci était très vulnérable du fait d’une grande superficie de sol acide, ce qui rend difficile la production agricole.
Un verger de fruit du dragon qui est prêt à la récolte dans la commune de Thanh Tân. |
Aussi Thanh Tân encourage-t-elle ses agriculteurs à sélectionner des plantes et des animaux convenant à ce type de sol. "Le fruit du dragon est devenu la plante miracle grâce à sa valeur économique élevée et à sa bonne capacité d’adaptation aux conditions pédologiques locales. Les paysans pionniers dans cette culture ont fait un bon choix. Leurs recettes familiales augmentent de jour en jour", assure M. Ro.
M. Ro a cité des exemples. Phan Van Khanh, domicilié dans le village 3, dispose de 1,5 ha. Depuis 2 ans, ses cultures donnent des fruits avec un rendement de 30 tonnes/hectare. "Depuis le début de l’année, ma famille a récolté plus de 30 tonnes. Avec un prix de vente moyen de plus de 30.000 dôngs le kilo, j’ai encaissé près d'un milliard de dôngs. Grâce à cette culture, nous avons des revenus élevés et stables", dit le paysan. Phan Van Khanh est même devenu milliardaire grâce à cette plante.
"Ce fruit permet aux paysans de s’enrichir!"
De même, le paysan Vo Van Dung, domicilié dans la commune de Thanh Hoà, exploite 1,5 ha de pittaya. L'année dernière, sa famille a récolté 40 tonnes. Grâce à un prix de vente élevé, de 46.000 dôngs le kilo, il a empoché plus de 1,8 milliard de dôngs. "Ce fruit permet aux paysans de s’enrichir!", s’enthousiasme-t-il.
Le fruit du dragon cultivé au Vietnam est très prisé par les consommateurs étrangers grâce à sa saveur bien distinguée. |
Toujours dans la commune de Thanh Tân, Doàn Van Sang, directeur de la Sarl de production et de commerce des produits agricoles Cat Tuong, a investi dans 100 ha de la variété à chair rouge. Les cultures respectent les normes de bonne pratique agricole globale GAP (Good Agricultural Practice).
Questionné sur son choix d’investir dans cette culture, l’homme d’affaires a expliqué que Dông Thap Muoi est très favorable à cette plante. Néanmoins, il a recommandé aux agriculteurs de se concentrer dans l’aménagement de zones de cultures spécifiques pour pouvoir appliquer facilement les progrès scientifiques en vue d’obtenir des rendements élevés et une excellente qualité.
"Le fruit du dragon a affirmé son efficacité économique ainsi que sa capacité d’adaptation aux conditions pédoclimatiques de Tân Phuoc", affirme Huynh Van Buon. Selon lui, le district encourage les paysans à s’orienter vers la production aux normes GAP (Global GAP et Viet GAP) pour élever la qualité des fruits et trouver plus facilement des débouchés sur le marché domestique et, surtout, à l’étranger.
Linh Thao/CVN