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Soutenus par le redressement des cours du pétrole, ces pays vont enregistrer une amélioration visible de leurs soldes extérieurs et budgétaires en 2018-19, précise ce rapport, présenté à Dubai. La reprise de l’activité non pétrolière devrait se poursuivre, grâce au ralentissement des rééquilibrages budgétaires, tandis que la production de pétrole reprend dans les pays disposant de capacités non utilisées.
Dans l’ensemble, malgré une nette dégradation des perspectives de l’Iran en raison de la réimposition de sanctions imposées, les pays exportateurs de pétrole de la région devraient afficher une croissance de 1,4 % en 2018 et de 2 % en 2019, selon les prévisions du FMI. La croissance dans les pays exportateurs de pétrole non membres du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) devrait ralentir à 0,3 % en 2018, contre 3 % l’année précédente, avant de se reprendre timidement à 0,9 % en 2019, selon les mêmes projections.
"Cela reflète largement l’impact attendu du retour des sanctions américaines à l’encontre de l’Iran, qui devrait contracter sensiblement la production et les exportations de pétrole iraniennes au cours des deux prochaines années au moins", note le rapport. En Algérie, l’augmentation des dépenses publiques devrait stimuler la croissance à 2,5% en 2018 et à 2,7% en 2019, prévoit le FMI.Dans les pays du CCG, la croissance devrait se redresser pour atteindre 2,4 % en 2018 et 3 % en 2019, après un repli en 2017. Cela s’explique par un redressement de l’activité hors pétrole, à la faveur d’un ralentissement du rythme de l’assainissement des finances publiques, et par une augmentation de la production pétrolière.
Croissance hétérogène dans les pays importateursDans les pays importateurs de pétrole de la région, la croissance devrait se poursuivre à un rythme modeste de 4,5 % en 2018, avant de retomber à 4 % en 2019, anticipe le fonds. Cette croissance est toutefois hétérogène, puisque trois quarts environ de ces pays devraient enregistrer une croissance inferieure à 5 % à moyen terme, soit un niveau trop bas pour résoudre les problèmes d’emploi et répondre aux besoins de développement, relève le FMI.
La hausse des cours du pétrole neutralise aussi en partie l’embellie des soldes extérieurs et budgétaires de ces pays, explique-t-il. Cependant, "des risques multiples et interdépendants assombrissent les perspectives de la région Moanap", selon le Fonds qui cite à ce propos le durcissement des conditions financières mondiales, l’exacerbation des tensions commerciales et géopolitiques et les retombées des conflits régionaux.Le FMI préconise aux pays de la région de poursuivre les réformes et le rééquilibrage budgétaire afin de renforcer leur marge de manœuvre, de préserver la viabilité? et d’assurer une plus grande équité entre les générations.
APS/VNA/CVN