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Station service à La Ville-aux-Dames, en Indre-et-Loire, le 4 novembre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Dans une tribune publiée sur https://FranceInfo.fr, les 22 associations membres du réseau relèvent que "les prises de parole de plusieurs responsables politiques de tous bords alimentent les tensions autour de la hausse des prix des carburants, dénonçant à tout va la fiscalité écologique. Et ce, alors que ces mêmes responsables placent l'urgence climatique et la lutte contre la pollution de l'air parmi leurs priorités". Le gouvernement est "responsable de la crise en cours, puisqu'il tarde à mettre en place des mesures rapides et suffisamment ambitieuses pour financer les alternatives à la voiture et aider ceux qui n'ont pas les moyens de se déplacer autrement".
"Responsable aussi parce que cette fiscalité qui touche les Français épargne les secteurs les plus polluants et émetteurs de gaz à effet de serre, comme le secteur aérien ou le transport routier de marchandises". Selon elles, "le gouvernement actuel mène une politique des transports qui, à ce jour, n'est ni cohérente avec l'urgence climatique ni juste socialement".
"Il faut libérer notre pays de son addiction au pétrole", selon les ONG. "Cela exige une action de la part des pouvoirs publics reposant sur des solutions à développer sans tarder mais qui ne produiront leurs effets qu'à moyen terme" et "sur des solutions d'urgence à mettre en place pour ne laisser personne sur le carreau de la transition écologique". "Il y a ceux qui ne peuvent pas faire autrement: parce qu'ils ont peu de moyens mais qu'en plus, du fait de leur implantation géographique, ils ne peuvent se déplacer autrement qu'en prenant leur voiture", estiment les ONG. "C'est à ces citoyens que le gouvernement doit apporter de manière urgente un soutien financier, pour leur permettre de faire face à la hausse du prix des carburants".
Les ONG attendent beaucoup de la loi mobilités qui doit être présentée en Conseil des ministres le 21 novembre: "Transports en commun et vélo, développement de véhicules véritablement moins émetteurs et moins polluants, désenclavement des territoires via un réseau ferré opérationnel, modernisé et accessible à tous les portefeuilles, lutte contre l'étalement urbain sont autant de solutions qui doivent être actées et financièrement soutenues par le gouvernement dans sa prochaine loi". Les associations signataires sont notamment Agir pour l'environnement, la Fondation pour la Nature et l'Homme, France Nature Environnement, Greenpeace France, Les Amis de la Terre, la Ligue de protection des oiseaux, Oxfam France, WWF France.
AFP/VNA/CVN