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Des soldats indonésiens s'entraînent pour assurer la sécurité lors de la réunion annuelle du FMI, le 7 octobre à Nusa Dua, sur l'île de Bali. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Bali se trouve à 1.125 kilomètres de Palu, cette ville des Célèbes ravagée le 28 septembre par un séisme et un tsunami qui ont fait plus de 1.500 morts et un millier de disparus.
Malgré la distance, la sécurité est une préoccupation majeure des organisateurs indonésiens, Bali ayant connu cet été des épisodes volcaniques, et se trouvant non loin de Lombok, autre île affectée par un tremblement de terre cet été.
S'il survenait un séisme, Jakarta recommande aux participants de rester dans le centre de conférence, qui est construit pour résister aux secousses, comme de nombreux hôtels à Bali. En cas de risque de tsunami, ils seraient évacués dans un bâtiment voisin.
Côté économie, les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, mais aussi avec ses alliés européens, seront au coeur des échanges, la multiplication des mesures protectionnistes ces derniers mois pesant de plus en plus sur les échanges internationaux.
La présidente du FMI, Christine Lagarde, et le gouverneur de la Banque d'Indonésie, Agus Martowardojo, le 28 février à Cilingcing, à Jakarta. |
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L'administration Trump a imposé cet été des taxes douanières sur 250 milliards de dollars d'importations venues de Chine, en réponse à des pratiques commerciales jugées "déloyales". Pékin a rétorqué en infligeant de son côté des tarifs douaniers sur 110 milliards de dollars d'importations de produits américains. Les États-Unis, qui ont aussi mis en oeuvre des taxes sur l'acier et l'aluminium, s'efforcent d'obtenir une plus grande ouverture des marchés aux marchandises américaines.
Les risques se matérialisent
À l'instar de l'OCDE, qui a abaissé à la mi-septembre sa prévision de croissance pour l'économie mondiale à 3,7%, le Fonds, qui table jusqu'à présent sur 3,9%, pourrait faire de même mardi lors de la publication de ses pronostics. La directrice du FMI, Christine Lagarde, l'a d'ailleurs laissé entendre le 1er octobre, estimant que "les risques ont commencé à se matérialiser".
Dix ans après la faillite de la banque Lehman Brothers, tout ce que la planète compte d'économistes et de grands argentiers cherche à savoir d'où pourrait venir une prochaine crise.
Se déclenchera-t-elle dans les pays émergents, directement touchés par la hausse des taux américains qui incite les investisseurs à rapatrier leur argent aux États-Unis?
L'Argentine et la Turquie, dont les devises se sont écroulées cette année par rapport au dollar, ont été les principales victimes des récentes turbulences sur les marchés des changes, qui pourraient avoir des répercussions plus larges encore en cas de coup d'arrêt du moteur économique chinois.
Pour soutenir l'économie argentine, le FMI a porté récemment à 57 milliards de dollars son prêt à Buenos Aires, contre 50 milliards auparavant, une décision qui doit encore être approuvée par son conseil d'administration.
Parmi les autres risques qui planent sur l'économie mondiale, le Fonds devrait réitérer ses avertissements, réguliers depuis avril, sur l'endettement record de l'économie mondiale.
La dette mondiale, à la fois publique et privée, représente désormais 182.000 milliards de dollars contre 164.000 milliards estimés en avril. C'est plus du double du Produit intérieur brut mondial 2017.
Le Fonds organise d'ailleurs un atelier à Bali sur la dette "co-latérale", ces accords souscrits entre pays ou avec des groupes internationaux en échange de matières premières ou de pétrole, qui sont parfois cachées au FMI, a indiqué à l'AFP une source du ministère français des Finances.
"Beaucoup de pays se sont tournés vers ces solutions-là, parce que c'était pour eux une manière de trouver des financements", a-t-elle expliqué, "il faut qu'ils soient conscients des risques aussi".
Les ministres des Finances du G20 doivent également se retrouver à Bali pour leur dernière réunion de l'année, en marge de la rencontre du FMI, et aborder des sujets comme les sanctions américaines contre l'Iran ou les taxes sur les géants du numérique.