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Le parquet du New York Stock Exchange. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Dow Jones a terminé à l'équilibre, tandis que l'indice Nasdaq a lâché 0,51% et l'indice élargi S&P 500, 0,19%. Ce dernier a enregistré mercredi 7 décembre sa cinquième séance de retrait consécutive, et la huitième en neuf journées de Bourse. "On a essayé de trouver un courant ascendant, mais le Nasdaq et le S&P ont reculé", a observé Peter Cardillo, de Spartan Capital. "On approche du point où le marché va se stabiliser", selon l'analyste.
Pour Peter Cardillo, la place new-yorkaise se fige de plus en plus ostensiblement avant ce qui s'annonce comme la semaine la plus importante de l'année en matière de politique monétaire, avec la réunion de la banque centrale américaine (Fed), précédé de deux indicateurs d'inflation, vendredi et lundi.
"Les investisseurs se demandent quelle ampleur aura la récession qui va frapper l'économie américain", a expliqué Edward Moya, d'Oanda, dans une note. La banque centrale canadienne (BOC) a indiqué mercredi 7 décembre s'attendre à une croissance nulle au premier semestre 2023. Cette odeur de récession qui plane sur Wall Street a envahi également le marché obligataire. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'est très nettement détendu, à 3,41%, contre 3,53% la veille en clôture.
Mercredi, le taux à 2 ans a grimpé à près d'un point de pourcentage au-dessus du taux à 10 ans (0,84 point), une première dans ces proportions depuis 1981. Pour beaucoup, ce phénomène témoigne de l'approche d'une récession. Autre signe annonciateur d'un trou d'air de l'économie, la chute des prix du pétrole, qui s'est poursuivie mercredi 7 décembre et inquiète les investisseurs, selon Peter Cardillo.
Le marché retient désormais comme hypothèse centrale un taux directeur qui n'irait pas au-delà de 5%, alors qu'il voyait, il y a encore quelques heures, ce seuil franchit d'ici juin. Parmi les quelques rares indicateurs du jour, le coût du travail a augmenté de 2,4% au troisième trimestre aux États-Unis, soit sensiblement moins que les 3,5% attendus par les économistes, un signe encourageant quant à un possible ralentissement de l'inflation.
À la cote, Tesla a poursuivi son repli (-3,21% à 174,04 USD), affecté par le contexte économique et le ralentissement de la demande chinoise. La fonte du cours de l'action a brièvement contraint mercredi Elon Musk, patron du constructeur automobile, à céder son titre d'homme le plus riche du monde au Français Bernard Arnault, PDG du groupe LVMH.
Mais Tesla s'est légèrement repris en fin de séance et l'entrepreneur a fini la journée au sommet, avec une fortune estimée à 185,4 milliards d’USD par le site du magazine Forbes. Apple est également resté sur la pente descendante (-1,38% à 140,94 dollars). Le président du groupe japonais de composants électroniques Murata Manufacturing a indiqué à l'agence Bloomberg s'attendre à une baisse de la production de l'iPhone 14 du fait d'un essoufflement de la demande.
Le groupe agroalimentaire Campbell Soup (+6,02% à 56,18 USD), fabricant des célèbres soupes en conserve, a flambé après la publication d'un chiffre d'affaires et d'un bénéfice nettement supérieurs aux attentes, grâce à des hausses de prix.
La plateforme de vente de voitures en ligne Carvana a dévissé (-42,92% à 3,83 USD), après la publication d'une note de Wedbush Securities, qui a évoqué un possible dépôt de bilan et abaissé son objectif de cours à un dollar seulement par action.
AFP/VNA/CVN