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Le dollar américain. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le billet vert a grapillé 0,23% face à la monnaie unique, à 1,0467 USD pour un euro. Il s'est assez nettement replié depuis son voyage jusqu'à 1,0595 USD, lundi 5 décembre, un plus bas de cinq mois.
Pour Brad Bechtel, de Jefferies, le "greenback", l'un des surnoms du dollar, a bénéficié de prises de bénéfices de certains cambistes qui avaient parié à la baisse sur le dollar.
Mais l'activité reste faible sur le marché des changes, dont le regard est déjà tourné vers ce qui devrait être une des plus importantes séquences de l'année, la semaine prochaine.
Se succéderont ainsi l'indice des prix à la consommation CPI, mardi 6 décembre, la décision de la banque centrale américaine (Fed), mercredi 7 décembre, et celles de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque d'Angleterre, jeudi 8 décembre.
"Cette semaine, on attend de voir ce que vont être les grands développements" de mi-décembre, a commenté John Kicklighter, de DailyFX.
"Beaucoup de gens regardent depuis la touche", a abondé Brad Bechtel, pour qui des réajustements de portefeuille pourraient continuer à bénéficier au billet vert jusqu'en début de semaine prochaine.
Ailleurs sur le marché des changes, le dollar australien n'a pas profité de la hausse d'un quart de point, mardi 6 décembre, du taux directeur de la banque centrale australienne (RBA), le huitième relèvement consécutif, pour le porter à 3,10%.
L'Australie fait partie des pays qui ont déjà levé le pied dans leur resserrement monétaire, ce qui joue contre la devise nationale, d'autant que le taux de la RBA est assez nettement inférieur à celui de la Fed (de 3,75% à 4%).
Parmi les autres mouvements notables, celui du rouble, qui est descendu mardi 6 décembre à son plus bas niveau depuis près d'un mois face au dollar, et a reculé à son plus faible cours depuis deux mois face à l'euro.
Selon Brad Bechtel, le mouvement pourrait être lié à l'entrée en vigueur de l'embargo européen sur le pétrole russe, assorti d'un mécanisme de plafonnement pour les livraisons vers d'autres destinations que l'Europe.
Une partie du brut russe est achetée en roubles, ce qui soutenait fortement, jusqu'ici, la devise.
AFP/VNA/CVN