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Le directeur général du Bureau international du travail (BIT), Guy Rider, prononce un discours à l'ouverture de la conférence internationale du BIT le 10 juin à Genève |
Le directeur général de l'OIT, Guy Ryder, a lancé cet appel en ouvrant un congrès marquant le centenaire de l'Organisation. Les représentants des gouvernements, des employeurs et des employés ont entamé l'an dernier, en pleine vague #MeToo, des négociations sur une Convention contraignante - pour les pays qui la ratifient - sur la violence et le harcèlement au travail. L'OIT espère finaliser ce processus ces prochains jours.
"En adoptant de nouvelles normes internationales du travail pour mettre fin à la violence et au harcèlement au travail, cette conférence permettra de combattre les abus", a déclaré M. Ryder. Les entreprises souhaitent que leur responsabilité soit limitée à un cadre précis et pas trop large, a expliqué M. Ryder, citant notamment des employeurs inquiets de voir que leur responsabilité puisse être engagée si des salariés en harcèlent d'autres par exemple pendant la durée du transport au travail.
Un projet provisoire de la résolution fait référence aux abus qui se produisent lors de "voyages ou déplacements professionnels, de formations, d'événements ou d'activités sociales". Le texte définit également la "violence et le harcèlement" comme "une série de comportements et de pratiques inacceptables... qui visent à causer, entraînent ou sont susceptibles de causer un préjudice physique, psychologique, sexuel ou économique".
Le chef de la délégation patronale au congrès de l'OIT, le Sud-africain Mthunzi Mdwaba, a déclaré soutenir une convention contraignante mais a prévenu que les employeurs ne toléreraient pas des négociations où leurs préoccupations ne seraient pas prises en compte, accusant certains délégués de l'OIT, sans les nommer, de "malice inacceptable". L'Organisation internationale du travail (OIT), née au lendemain de la Grande Guerre en 1919, est la seule création du Traité de Versailles ayant survécu à la Deuxième Guerre mondiale.
Des dizaines de chefs d'État et de gouvernement, dont le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, prendront la parole lors du congrès qui se tiendra jusqu'au 21 juin.
AFP/VNA/CVN